Madame Lydie Polfer, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a exprimé sa grande déception face à l’échec de la 5e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du Commerce à Cancún, et ce malgré les ouvertures de l’Union européenne, notamment dans les domaines de l’agriculture et du coton.
"Avec l’échec des négociations tout le monde a perdu, les pays en développement, les pays industrialisés et avant tout l’Organisation mondiale du Commerce elle-même. Si nous voulons arriver à un système commercial plus équitable et plus juste, nous devons discuter ensemble des objectifs à atteindre et de la voie pour y arriver. Ce n’est pas en interrompant les pourparlers que nous allons améliorer le système", a déclaré Lydie Polfer en apprenant la nouvelle de l’échec des négociations à Cancún.
Lydie Polfer s’est dit extrêmement préoccupée par une adaptation des structures de l’OMC qui ne semblent pas permettre aux pays-membres de mener des négociations dans un cadre suffisamment flexible et elle a exprimé son inquiétude face au respect de la date limite de 2004 pour clôturer les négociations du Doha Round. Elle a exprimé son espoir que la reprise des négociations au niveau des hauts fonctionnaires à Genève permette de calmer les esprits et de faire avancer les débats dans un environnement constructif, particulièrement en vue des récentes avancées, telles dans les domaines de la propriété intellectuelle et de la santé publique, favorisant l’accès des pauvres aux médicaments contre le sida et d’autres pandémies." Il faut absolument que les débats cessent d’être idéologiques et se concentrent sur les vrais problèmes", a-t-elle déclaré. Comme elle l’a déjà mentionné vendredi dernier dans son intervention en réunion plénière à Cancún, Lydie Polfer préconise avec d’autant plus de virulence l’amélioration de la transparence et de l’efficacité de l’OMC.