Les ministres Lydie Polfer et Fernand Boden à la 5e Conférence ministérielle de l´OMC à Cancún

Lydie Polfer, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, a assisté du 10 au 12 septembre 2003, ensemble avec Fernand Boden, en sa qualité de ministre de l‘Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, les parlementaires Laurent Mosar et Jean Huss et une délégation de fonctionnaires, à la 5e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du Commerce à Cancún.


Lydie Polfer et Fernand Boden lors de l'ouverture de la conférence

Tandis que les négociations au nom de l’Union européenne ont été menées par les commissaires Pascal Lamy et Franz Fischler, les ministres de l’UE et des dix pays adhérents se réunissaient en permanence afin de guider et d’orienter les commissaires Lamy et Fischler dans leurs négociations.

Dans son intervention pendant la session plénière, la délégation luxembourgeoise a rappelé que le développement doit continuer à occuper le centre des travaux du cycle de Doha. L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) a un rôle à jouer pour aboutir aux objectifs du Sommet du Millénaire, à savoir de réduire la pauvreté de moitie d’ici 2015. La Conférence de Cancún est en fait une étape intermédiaire pour la réalisation du programme de développement mis en place à Doha.


Lydie Polfer et Pascal Lamy

La délégation luxembourgeoise a appelé les membres de l’OMC à dépasser leurs égoïsmes nationaux et à faire preuve de solidarité avec les pays en voie de développement pour rendre le système commercial multilatéral plus juste et plus équitable. Le commerce international et le développement doivent se soutenir mutuellement.

La délégation luxembourgeoise s’est encore félicitée du récent accord sur les APDIC (Accord sur les aspects de droit de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) et la santé publique. Cet accord devrait favoriser l’accès des pauvres aux médicaments pour lutter contre le sida et d’autres pandémies, même s’il ne suffit pas à lui seul de résoudre ces fléaux.

Dans le domaine agricole, la réforme de la Politique agricole commune devrait permettre de faire avancer les négociations très ardues dans ce domaine. Le Luxembourg est en particulier attaché à la prise en compte de considérations autres que purement commerciales dans la définition des politiques agricoles, dans la mesure où le consommateur luxembourgeois est très attaché à la sécurité alimentaire et au bien-être des animaux. D’une façon plus générale, le Luxembourg s’engage pour l’intégration des volets environnementaux et sociaux dans tous les travaux de l’OMC.

Face aux critiques de l’extérieur concernant l’opacité des travaux de l’OMC, le Luxembourg préconise une amélioration de la transparence de l’organisation notamment en y associant plus étroitement les parlements nationaux. Les adhésions du Népal et du Cambodge, entérinées à Cancún, qui portent à 148 le nombre des membres de l’OMC, montrent que le processus d’accession facilité mis en place pour les pays les moins avancés a porté ses premiers fruits.

La délégation luxembourgeoise a enfin confirmé que le Luxembourg va faire une nouvelle contribution au Fonds de Doha, qui a été mis en place pour financer l’assistance technique pour les pays en voie de développement dans les questions commerciales.

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