Réunion de la Tripartite sidérurgique: accord sur le plan sidérurgique "Lux 2006" d'Arcelor

La Tripartite sidérurgique, réunissant le gouvernement ainsi que les représentants syndicaux et patronaux du groupe Arcelor, a eu lieu le 24 juin 2004 sous la présidence du Premier ministre Jean-Claude Juncker. À l’issue de la réunion, les trois parties ont annoncé qu’un accord a pu être trouvé au sujet du plan sidérurgique "Lux 2006" d’Arcelor.

Selon les dires du ministre Luc Frieden, l’accord trouvé assure le maintien de la position du Luxembourg comme site sidérurgique: "Malgré un environnement pas très favorable, nous avons préparé le site luxembourgeois pour l’avenir."

L’accord, qui met un terme à six mois de négociations, combine les volets sociaux et économiques, ce qui, selon Luc Frieden, a été l’objectif de la Tripartite sidérurgique. "Nous avons combiné une politique économique active avec une politique sociale acceptable", a-t-il souligné.

Volet économique

Les représentants d’Arcelor se sont montrés satisfaits de l’accord qui a pu être trouvé. "L’accord nous permet de mener une politique industrielle active, ce qui constituait un des buts du plan Lux 2006", a déclaré Joseph Kinsch, président du groupe. L’accord permettrait ainsi d’augmenter, au sein du groupe Arcelor et au niveau international, la compétitivité des sites luxembourgeois.

Le président du groupe sidérurgique a rappelé les importants investissements prévus dans le plan. Ceux-ci s’élèveront à 370 millions d’euros et permettront d’augmenter considérablement la productivité du groupe dans certains domaines.

En ce qui concerne le laminoir de Dudelange, l’accord prévoit sa fermeture fin 2005, a annoncé le président d’Arcelor. Les mesures de restructuration envisagées qui concernent environ 1000 personnes seront accompagnées par une nouvelle vague d’embauches (50 nouveaux postes par an) initiée par le groupe Arcelor à Luxembourg.

Arcelor s’engage en outre à mettre au point, avec le gouvernement et les syndicats, un plan de développement industriel afin de promouvoir des activités industrielles dans la région de Dudelange. À cet effet, le groupe sidérurgique cèdera un de ses terrains à Dudelange.

Accompagnement social

Le ministre du Travail et de l’Emploi François Biltgen a donné des précisions quant au volet social, qui fait partie intégrante l’accord. Ainsi, il a été convenu de recourir à deux instruments pour accompagner les réductions d’emploi: la préretraite-ajustement et la cellule de reclassement.

Au dire du ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, le recours à l’instrument de la préretraite-ajustement entraîne un coût net pour l’État de 47 millions d’euros pour la période 2005-2011. En contrepartie, Arcelor mettra un terrain de 30 hectares à disposition de la région.

Selon le ministre de l’Économie Henri Grethen, le développement de ce terrain constitue une chance au niveau de l’emploi, du logement et de la culture pour la région de Dudelange. Le ministre a ajouté que des négociations sont en cours avec un groupe industriel intéressé à y développer des activités.

Lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion, les trois parties ont en outre salué le fait que le modèle luxembourgeois de la Tripartite ait été confirmé. "Même après la création d’Arcelor à la suite de la fusion de l’Arbed avec deux groupes étrangers, l’esprit de la Tripartite a pu être maintenu", a noté un représentant syndical. Le ministre du Trésor et du Budget s’est réjoui, de son côté, de "l’esprit constructif qui a régné lors des nombreuses réunions qui ont eu lieu au cours des six derniers mois".

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