Note de conjoncture du Statec: les perspectives pour 2004 et 2005 revues à la hausse

Le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a assisté le 25 octobre 2004 à la présentation de la note de conjoncture du Statec pour le deuxième trimestre 2004.

Dans cette note, le service statistique revoit à la hausse les indicateurs de croissance pour les années 2004 et 2005. Même s'il était possible que 2005 soit moins bonne sur le plan de l'activité mondiale, notamment du fait des risques liés à l'envolée des prix pétroliers et à un rythme de croissance plus faible aux États-Unis et dans la zone asiatique, ces risques pourraient être d'une certaine manière compensés, au niveau national, par une impulsion budgétaire forte.

Concrètement, le Statec prévoit une croissance du PIB de 4.2% en 2004. En effet, aucune organisation internationale ne prévoit, pour le moment, un ralentissement prononcé de la conjoncture mondiale en 2005. En plus, les données sur les dépenses prévues dans le budget de l'État 2005 traduisent la volonté du gouvernement de maintenir les investissements publics à un niveau élevé. Pour l'année 2005, le Statec table sur un maintien du rythme d'expansion de l'activité, en 2005, à plus de 4%.

C'est surtout le secteur financier qui donne à l'issue l'issue du premier semestre 2004 de nombreux signaux positifs. Si l'on pouvait déjà en 2003 percevoir un redressement pour certains indicateurs, les bilans et résultats des banques montrent enfin des résultats positifs. L'emploi dans les banques est reparti timidement à la hausse au deuxième trimestre, alors qu'il avait fait les frais d'une cure d'austérité depuis la mi-2002.

L'industrie semble connaître sur la première moitié de 2004 une croissance très forte: d'après les premières estimations, la production par jour ouvrable afficherait un rythme annuel de progression supérieur à 6%, soit un résultat historiquement élevé (la moyenne de 1996 à 2003 s'élève à quelques 3%). L'optimisme est de mise pour la majorité des activités industrielles luxembourgeoises, mais 2004 sera surtout marquée par le retour sur le devant de la scène de l'industrie sidérurgique, qui bénéficie d'une demande robuste au niveau mondial pour ses produits. Le moral des professionnels de la construction se redresse également, de manière plus modérée cependant que dans le cas de l'industrie

L'inflation présente en 2004 un profil d'évolution très comparable à celui de la zone euro, c'est-à-dire fortement marqué par la hausse des prix des produits pétroliers. La partie sous-jacente est modérée, mais la flambée du prix du baril de pétrole depuis le deuxième trimestre suffit à entraîner le niveau général des prix à la hausse.

Malgré les perspectives conjoncturelles positives, le Statec ne prévoit pas d'amélioration substantielle sur le marché du travail à court terme. La croissance de l'emploi devrait se maintenir aux alentours de 2.5% et le chômage, sous certaines hypothèses, pourrait ne plus augmenter, mais la conjoncture n'est pas encore assez dynamique pour envisager une franche décrue.

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