Vote du projet de loi portant création d'un lycée pilote (Neie Lycée)

Le 5 juillet 2005, le projet de loi portant création d’un lycée pilote (Neie Lycée) a été adopté par une large majorité à la Chambre des députés.

Le projet de loi en question avait été adopté début janvier 2005 par le Conseil de gouvernement et présenté fin janvier par la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, à la presse.

Le Neie Lycée ouvrira ses portes à la prochaine rentrée scolaire en septembre 2005 avec quelque 150 élèves.

Suivant l’exposé des motifs du projet de loi, la création d’un lycée pilote doit permettre la mise en place d’une structure pédagogique disposant d’une autonomie accrue tant pour l’organisation de ses horaires que pour le regroupement des matières enseignées, les méthodes d’enseignement et d’évaluation et le mode de travail des enseignants. Elle élargit ainsi l’éventail de l’offre et des moyens d’innovation dont dispose l’école publique.

L’action pédagogique sera soumise à un double objectif: viser l’excellence de chaque élève et consolider un socle fondamental de compétences chez tous les élèves.

Comme moyen essentiel pour garantir à la fois l’acquisition des compétences fondamentales chez tous les élèves et pousser chaque élève à aller plus loin dans les domaines où il excelle, le lycée pilote veut généraliser la coopération.

La coopération est un facteur essentiel de motivation et d’efficacité. Ceci vaut pour les élèves comme pour les professeurs. Aussi bien les élèves que les professeurs seront tenus de travailler ensemble. La coopération des élèves prend place dans les cours et se poursuit entre et après les cours. Bien sûr, cette priorité donnée à la coopération rend nécessaire une nouvelle gestion du temps.

En optant pour un régime à plein temps, le lycée pilote devient pour tous un lieu de travail efficace, tout en restant un lieu de vie accueillant. Les élèves sont guidés dans toutes leurs activités par des équipes pédagogiques composées d’enseignants et d’éducateurs. Les éducateurs ont leur rôle à jouer dans la préparation scolaire aussi bien que dans l’encadrement et dans la socialisation des élèves. C’est pourquoi le projet de loi prévoit le recrutement d’éducateurs en nombre suffisant.

Au lycée pilote, les enseignants travaillent en équipes pédagogiques qui, en principe, accompagnent les élèves pendant trois ou quatre années. Ce mode d’organisation contribue à éviter des incohérences dans l’enseignement et des divergences dans l’évaluation.

L’offre scolaire du lycée pilote, accueillant quelque 600 élèves répartis sur 27 classes, se limite aux premières classes de l’enseignement secondaire et de l’enseignement secondaire technique, y compris le régime préparatoire.

En tant que lieu de travail et lieu de vie, le lycée pilote constitue un milieu propice pour vivre certaines valeurs comme la tolérance, le respect, la coopération ou la solidarité. Le lycée pilote met en place une éducation aux valeurs amenant les élèves à réfléchir sur leur propre vécu et sur la réalité qui les entoure.

L’éducation aux valeurs leur apprend aussi à connaître les principaux courants religieux et philosophiques du monde présent et du monde passé et contribue ainsi à la cohésion fondée sur la compréhension et le respect d’autrui.

Le lycée pilote entend de cette façon former des jeunes gens qui réalisent que leurs intérêts personnels sont indissociablement liés aux intérêts collectifs et que l’épanouissement personnel passe par la coopération à une réussite commune.

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