Jean-Claude Juncker reconduit dans sa fonction de président de l'Eurogroupe

Eurogroupe

Lors de la réunion de l’Eurogroupe des ministres des Finances des pays membres de la zone Euro, le 8 septembre 2006 à Helsinki dans le cadre de l’Écofin informel, le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a été reconduit dans sa fonction de président du même Eurogroupe pour un mandat de deux ans s’achevant le 31 décembre 2008. M. Juncker avait été élu une première fois président de cette formation informelle lors de l’Écofin informel sous Présidence néerlandais en septembre 2004 à Scheveningen au Pays-Bas.

Pour Jean-Claude Juncker ce deuxième mandat à la tête de l’Eurogroupe signifie qu’il continuera à représenter les ministres des Finances de la zone Euro auprès d’organismes internationaux comme le G7, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

Le président de l’Eurogroupe s’est dit confiant que ce nouvel mandat lui permette de poursuivre son œuvre en vue de l’amélioration de la coordination des politiques budgétaires et économiques de la zone Euro, notamment en intensifiant les discussions à l‘intérieur de l’Eurogroupe ainsi qu’avec la Banque centrale européenne et la Commission européenne.

Concernant les soi-disant différences entre le président de l’Eurogroupe et le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Juncker a déclaré:

"Je voudrais dire que lorsque j’appelle à un meilleur dialogue entre les deux institutions – la branche exécutive et la branche monétaire – je m’adresse aux deux institutions. J’ai souvent noté, surtout les derniers jours, que mes appels à un meilleur dialogue très souvent sont interprétés comme visant d’une façon particulière la Banque centrale. Je l’ai toujours sur mon radar, la Banque centrale européenne, mais je me suis également adressé à mes collègues membres de la zone Euro. Je voudrais, pour pouvoir intensifier le dialogue avec la Banque centrale, puisqu’il existe à un haut degré, que nous ayons entre nous ministres des discussions plus approfondies, que nous touchions tous les sujets qui sont s’un intérêt commun aujourd’hui ou demain, que nous n’ayons pas peur des désaccords qui peuvent exister en perspective entre nous. Que les ministres de la zone Euro, puisqu’ils ils ont choisi de me reconduire comme leur porte-parole, me laissent communiquer sur les travaux de l’Eurogroupe qui est une instance informelle et donc la communication m’impose une certaine retenue que je voudrais voir partagée par tous les autres qui font partie du système de l’Eurogroupe. Par conséquent, si chacun fait un effort de son côté, le dialogue va gagner en intensité.

Et pour mettre un terme à ce débat qui n’en est pas un: Je lis parfois, ce qui me parait tout de même excessif, qu’il y aurait entre M. Trichet et moi-même de mauvaises relations. Je lis que nous serions en "non-speaking terms" ou qu’il y aurait entre nous une tension insupportable. Je dois dire et pour lui et pour moi qu’il ne s’agit pas d’une tension insupportable mais même d’une tendresse interinstitutionnelle qui cherche son égal dans le reste du dispositif interinstitutionnel de l’Union européenne. Nous pouvons avoir parfois des différends entre nous, ce qui ne serait que strictement normal, mais nos relations humaines sont des plus excellentes. (…) Je suis très content de lui, pour tout vous dire."

Les travaux de l’Eurogroupe comportaient le traditionnel tour d’horizon de la situation économique et conjoncturelle de la zone Euro, notamment à la suite de la publication des prévisions intérimaires de la Commission européenne publiées mercredi 6 septembre 2006, qui prévoient une croissance de 2,5% pour la zone Euro en 2006 en dépit de quelques risques qui subsistent, dont les prix du pétrole.

Les ministres ont noté avec satisfaction que l’emploi connaît des taux de croissance forts depuis le début de l’année et que les investissements continuent à progresse à un rythme soutenu.

Les ministres ont préparé les réunions du G7, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui se tiendront du 16 au 20 septembre à Singapour.

Finalement, l’Eurogroupe à analysé la situation des procédures de déficit excessif à l’encontre de l’Allemagne et de l’Italie et a poursuivi ses discussions sur la gouvernance budgétaire.

Ecofin informel

La réunion de l’Écofin informel, qui réunit les ministres des Finances et / ou de l’Économie des 25 États membres, la Commission européenne, la Banque centrale européenne ainsi que les gouverneurs des Banques centrales nationales a réuni des discussions sur les aspects économiques et financiers des politiques énergétiques, tels l’impact de la hausse des prix du pétrole sur l’économie ou encore les investissements dans le secteur de l’énergie.

Dans la suite des discussions entamées sous les Présidences britannique et autrichienne, les ministres, commissaires et gouverneurs ont continué leur échange d’idées sur la compétitivité de l’économie européenne en termes d’innovation et de productivité.

D’autres discussions concernaient le fonctionnement des marchés financiers, notamment en ce qui concerne des instruments financiers pouvant encourager des activités dans le domaine de l’innovation.

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