Le ministre de la Coopération, Jean-Louis Schiltz, en visite de travail au Cap-Vert, au Sénégal et au Mali

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, a été en visite au Cap-Vert, Sénégal et au Mali du 24 au 29 janvier 2007. Ces trois pays font partie des 10 pays partenaires privilégiés de la coopération luxembourgeoise.

La première étape de sa visite a été le Cap-Vert qui est, depuis 1993, un pays partenaire privilégié de l'aide au développement du gouvernement luxembourgeois qui a défini comme secteurs prioritaires de l'archipel: l'éducation et la formation des ressources humaines, la santé, l'eau et l'assainissement ainsi que l'aide alimentaire.

Commission de partenariat Luxembourg - Cap-Vert

À l'occasion de la visite à Luxembourg en octobre 2005 du ministre cap-verdien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés, Victor Borges, a été signé un deuxième Programme indicatif de coopération (PIC II) couvrant la période 2006 à 2010. Ce programme pluriannuel de coopération dont l'objectif est la lutte contre la pauvreté est le résultat d'un partenariat étroit avec les autorités cap-verdiennes et les partenaires de développement présents au Cap-Vert. Le PIC II conserve les mêmes secteurs d'intervention qui ont été définis par le premier PIC mais étend dorénavant le champ d'action de la coopération à l'ensemble du territoire cap-verdien.

Les travaux de la huitième commission de partenariat, rendez-vous annuel entre les autorités du Cap-Vert et du Luxembourg qui permet de faire le suivi du PIC, se sont déroulés le premier jour de la visite de travail. La commission a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés cap-verdien, Victor Borges, et le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire luxembourgeois, Jean-Louis Schiltz.

Cette commission a permis aux deux délégations de renforcer leurs relations et de dresser les perspectives en matière de la coopération bilatérale dans le cadre du PIC II, mais aussi de faire le point sur les différents projets et d'examiner leur évolution.

À l'issue de la commission de partenariat, les deux parties ont procédé à la signature de la nouvelle version de l'Accord général de coopération entre le Luxembourg et le Cap-Vert. Deux nouveaux protocoles d'accord ont été signés par les ministres Borges et Schiltz. Ils ont pour objectif de renforcer les capacités de l'ensemble du staff assurant la production et la distribution de l'eau dans les différentes municipalités par la mise en place d'une véritable gestion technique, commerciale, administrative et financière. La problématique des ressources hydriques est particulièrement importante sur l'île de Fogo ou seuls 51% de la population ont accès à l'eau potable.

Jean-Louis Schiltz et sa délégation se sont ensuite rendus sur le terrain afin de visiter des projets qui bénéficient du soutien de la coopération du gouvernement luxembourgeois.

Pose de la première pierre de l'École d'hôtellerie et de tourisme du Cap-Vert

Le ministre Jean-Louis Schiltz et sa délégation ont assisté à la cérémonie de pose de première pierre de l'école d'hôtellerie et de tourisme du Cap-Vert. Cette cérémonie a eu lieu en présence de la ministre déléguée à l'Emploi et à la Qualification, Sara Lopes.

La construction et l'équipement de cette première école sont financés par la coopération luxembourgeoise. Cette école pourra accueillir jusqu'à 300 élèves. Les travaux débuteront cette année et devraient se terminer en 2009. Ce projet vise notamment à appuyer les efforts du gouvernement capverdien dans sa politique de développement de l'éducation technique et professionnelle. Il prévoit d'une part, le développement et l'homologation des curricula et d'autre part, le recrutement et la formation de professeurs pour les disciplines techniques et des moniteurs d'atelier pour les activités de formation professionnelle en vue d'une gestion efficace à moyen et à long terme.

Après le Vietnam et le Nicaragua, il s'agit du troisième pays cible dans lequel la coopération luxembourgeoise a mis en place une école hôtelière. Ce nouveau projet se base ainsi sur les expériences vécues et sur un transfert du savoir-faire.

À noter que l'éducation technique et professionnelle et les mesures facilitant l'accès au marché du travail constituent l'axe principal du deuxième Programme indicatif de coopération (PIC II). Ce projet devra permettre une amélioration de l'offre touristique du Cap-Vert, secteur le plus prometteur pour le développement économique et social du pays, mais aussi la création de postes de travail qualifiés.

Visite du Lycée de Calabaceira de Praia

En raison de l'accroissement de la population en âge de fréquenter l'enseignement secondaire il a été important de renforcer les infrastructures scolaires. Le ministre Schiltz a eu l'occasion de visiter un de ces établissements: le lycée de Calabaceira situé dans un quartier populaire de Praia.

Le lycée est opérationnel depuis janvier 2006 et permet d'accueillir 700 élèves. L'intervention luxembourgeoise a consisté en la construction du lycée et la fourniture et l'installation de l'équipement nécessaire à son fonctionnement.

Visite du centre de réinsertion pour toxicomanes de Praia

À Praia, Jean-Louis Schiltz, accompagné de José Manuel Andrade, ministre de la Justice du Cap-Vert, a visité le centre de réinsertion pour toxicomanes. Le problème de la toxicomanie au Cap-Vert a connu une évolution fulgurante ces dernières années. La localisation géographique fait du Cap Vert une zone d'attraction de réseaux internationaux organisés reliés à la grande criminalité transfrontalière, aussi bien qu'une plaque tournante du trafic de la drogue. Les autorités cap-verdiennes se préoccupent en particulier de la question du traitement des toxicomanes.

Avec l'appui de la coopération luxembourgeoise et notamment du Fonds de lutte contre le trafic des stupéfiants du Luxembourg, des mesures ont été mises en places afin d'améliorer les structures d'accueil et de traitement médical et psychothérapeutique des toxicomanes.

Le centre de traitement, qui fonctionne depuis fin 2005, est le seul centre de ce genre sur tout l'archipel et travail en étroite collaboration avec les autres structures de santé du Cap-Vert. Il est spécialisé dans les services psychothérapeutiques. Les méthodes de traitement se font essentiellement par des thérapies de groupe, les thérapies individuelles étant complémentaires. Le centre est aussi doté de services pour appuyer la réinsertion professionnelle, il propose notamment des ateliers de réinsertion dans les domaines suivants: gestion et marketing, informatique, horticulture, fruiticulture, arts plastiques et le recyclage plastique. À l'occasion de sa visite, le ministre Schiltz a eu l'occasion d'inaugurer le nouvel atelier dont l'objet est la déshydratation des fruits et des légumes.

Depuis l'ouverture de ses portes, le centre a accueilli 57 patients, principalement dépendant de la cocaïne, âgés entre 18 et 45 ans. Aujourd'hui 24 patients, dont 3 femmes, sont traités en interne. Le traitement qui dure au total neuf mois, comporte trois phases: la première, où le patient est interdit de tout contact avec ses proches, une seconde, où la famille du patient a un droit de visite au centre et enfin, la troisième phase, pendant laquelle le patient a le droit de sortir du centre afin de voir ses proches.

Entrevues bilatérales à Praia

Le ministre de la Coopération a été reçu à Praia, capitale du Cap-Vert, par le Premier ministre José Maria Pereira Neves. Il a en outre eu l'occasion d'avoir un échange de vues avec la ministre de la Réforme de l'État et de la Défense nationale, Cristina Fontes, et le ministre d'État et de la Santé, Basilio Mosso Ramos. À l'ordre du jour figuraient des discussions relatives aux différents dossiers de la coopération luxembourgeoise sur l'archipel, les relations bilatérales ainsi que la situation politique et économique du Cap-Vert.

Par ailleurs, Jean-Louis Schiltz a participé, en présence de nombreuses autorités nationales, régionales et locales, à l'inauguration des nouveaux bâtiments de l'ambassade du Grand-Duché de Luxembourg et de Lux-Developpement à Praia. L'agence luxembourgeoise pour la coopération luxembourgeoise Lux-Developpement est responsable de l'exécution des projets bilatéraux.

Un dîner offert par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés du Cap-Vert en l'honneur du ministre Schiltz et de sa délégation a clôturé la visite au Cap-Vert.

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Après sa visite au Cap-Vert, le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, s'est rendu les 26 et 27 janvier 2007 au Sénégal.

La coopération bilatérale entre le Sénégal et le Luxembourg s'est intensifiée à partir de 1993, date à laquelle le Sénégal est devenu un pays partenaire privilégié de la coopération luxembourgeoise. Les projets de la coopération sont essentiellement repartis entre les secteurs: eau et assainissement, santé et éducation.

Signature du 2e Programme indicatif de coopération (2007-2011)

Le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, et sa délégation ont été accueillis le 26 janvier 2007 à l'aéroport Léopold Sédar Senghor par le ministre sénégalais de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Georges Tendeng.

Les ministres Schiltz et Tendeng se sont ensuite rendus au ministère de l'Économie et des Finances où ils ont rejoint Abdoulaye Diop, ministre de l'Économie et des Finances, pour assister à la cérémonie de signature du deuxième Programme indicatif de coopération (PIC II) qui constitue le cadre de la coopération entre le Sénégal et le Luxembourg pour les cinq années à venir. "Le document s'inscrit dans la continuité des relations de coopération entre les deux pays et continue de faire de la lutte contre la pauvreté son principal objectif ", a souligné le ministre luxembourgeois devant la presse. "Le PIC II s'inscrit parfaitement dans la stratégie de réduction de la pauvreté au Sénégal", a ajouté le ministre Schiltz.

L'enveloppe financière mise à disposition par le Luxembourg s'élève à 53,3 millions d'euros. Un premier PIC couvrant la période 2002-2006 a été signé à Luxembourg le 11 avril 2002 et l'enveloppe financière se chiffrait à 34,5 millions euros. Les axes principaux retenus pour ce PIC II sont le résultat du dialogue entre le Sénégal et le Luxembourg et sont basés sur les expériences antérieures. Les recommandations des différentes commissions de partenariat entre les deux pays et celles de l'évaluation de la mise en œuvre du premier PIC ont aussi guidé la conception du PIC 2007-2011. Jean-Louis Schiltz a souligné que le premier PIC a été exécuté "à la satisfaction du Luxembourg et du Sénégal" mais aussi "à la satisfaction de tous les acteurs impliqués". "La qualité de cette coopération repose sur un véritable partenariat".

À l'issue de la troisième commission de partenariat qui s'est tenue en décembre 2005 à l'occasion du déplacement du ministre Schiltz au Sénégal, les deux parties ont jeté les bases du nouveau programme et ont retenu comme axes principaux : l'enseignement technique, la formation professionnelle, mais aussi l'insertion socioprofessionnelle, la santé de base, l'accès à l'eau potable et l'assainissement. Une attention particulière sera portée sur la bonne gouvernance au niveau local et sur le transfert du savoir-faire. Les interventions bilatérales de la coopération luxembourgeoise sont encore renforcées par des actions de coopération multilatérales avec les agences onusiennes et les organisations de la société civile.

Cette rencontre entre le Luxembourg et le Sénégal a été l'occasion de saluer l'excellence des relations de coopération entre les deux pays. Pour le ministre sénégalais, "la coopération luxembourgeoise est relativement récente, mais elle a permis de bâtir un véritable socle sur lequel repose un partenariat fructueux et reflétant, à sa juste valeur, les relations exemplaires". Cette coopération permet "de favoriser des choix réalistes et ainsi d'éviter la dispersion des actions", a indiqué Abdoulaye Diop lors de la conférence de presse conjointe. De son côté, Jean-Louis Schiltz a salué l'engagement de tous les acteurs dans le cadre de la coopération Sénégal-Luxembourg et a également remercié le ministre sénégalais d'avoir accepté de se rendre au Luxembourg pour la prochaine commission de partenariat entre les deux pays.

Audience présidentielle

Le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire luxembourgeois a été reçu en audience par le président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, au palais présidentiel. Les discussions ont essentiellement porté sur les relations bilatérales, la situation politique et économique de la République du Sénégal et sur les grands dossiers d'actualités internationales.

Le ministre luxembourgeois a entre outre eu l'occasion de s'entretenir avec le gouverneur de la région de Thiès.

Inauguration du Lycée technique de Thiès

Avec une enveloppe de quelques 13 millions d'euros, la construction du lycée d'enseignement technique et de formation professionnelle de Thiès est le projet le plus important de la coopération luxembourgeoise au Sénégal.

En décembre 2005, date de sa dernière visite de travail au Sénégal, le ministre Schiltz a eu l'occasion de se faire une idée de l'avancée des travaux de construction du lycée technique de Thiès. Les travaux qui ont démarré en janvier 2005 se sont achevés fin 2006 et le ministre Schiltz, ensemble avec le ministre sénégalais de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, Georges Tendeng, ont assisté à la cérémonie d'inauguration en présence des autorités locales et d'un nombre important d'élèves du lycée.

Le lycée, construit sur un terrain de 20 hectares, a ouvert ses portes aux élèves début décembre 2006. Il comprend 9.300 m2 de bâtiments (un bloc administratif, des ateliers et laboratoires, un centre de documentation et de recherche, un réfectoire, etc.) et 14.600m2 d'aménagements extérieurs (plateaux sportifs multifonctionnels, parking). Le Luxembourg a financé la construction et l'équipement de ce nouveau lycée qui constitue un projet phare entre le Luxembourg et le Sénégal. Le Luxembourg assure également une formation pour les futurs formateurs de l'enseignement technique. Dix-neuf enseignants auront ainsi l'occasion de se rendre début février 2007 au Luxembourg pour un stage d'une durée de deux mois.

Il s'agit d'un lycée d'alternance national proposant deux formes d'enseignement: l'enseignement technique et la formation professionnelle. Ses programmes de formation ont été revus selon le modèle "approche par compétences". Ce projet répond à un double objectif: il permet d'abord d'offrir des perspectives aux jeunes sénégalais et ensuite de répondre aux besoins sociaux et économiques de la région de Thiès. Jean-Louis Schiltz a salué cette démarche qui allie éducation, formation professionnelle et emploi. "Le Luxembourg ne va pas tourner le dos à ce projet, il va continuer à vous accompagner dans ce projet", a précisé le ministre Schiltz lors de la cérémonie d'inauguration.

Le lycée peut accueillir à terme 1.200 élèves, 500 pour l'enseignement technique et 700 pour la formation professionnelle. Les branches enseignées au sein de la formation professionnelle (à savoir, le génie civil et bâtiments, la mécanique, le froid et la climatisation, la maintenance industrielle et les structures du métal) ont été choisies en fonction des besoins du marché du travail, qui ont été analysés au préalable en concertation avec les employeurs. Le lycée accueille aujourd'hui environ 160 élèves, sélectionnés au niveau national par examen-concours, dont 90 suivent une formation professionnelle. Le ministre Schiltz estime que "que le lycée puisse rapidement atteindre sa vitesse de croisière" afin de permettre aux 1.200 élèves prévus d'acquérir une formation professionnelle à même de leur permettre de s'insérer dans le tissu économique.

Visite de projets

La matinée du 28 janvier 2007, deuxième journée de la visite de travail du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, au Sénégal a été consacrée à la visite d'un projet de l'ONG sénégalaise ENDA (ENvironnement, Développement et Actions) tiers monde.

Le ministre luxembourgeois et sa délégation se sont ainsi rendus dans le quartier de Xamidou Rassoul, quartier défavorisé de Dakar où ils ont été accueillis par la secrétaire exécutive d'ENDA tiers monde, Mariam Sow, pour la visite guidée du quartier et du centre de l'Ecopole.

ENDA tiers monde est une organisation internationale fondée en 1972 par Jacques Bugnicourt. Cette organisation est composée d'entités autonomes, dispersées un peu dans le monde et notamment dans les pays du Sud, qui sont coordonnées par le secrétariat exécutif dont le siège se trouve à Dakar. Cette organisation s'appuie essentiellement sur les initiatives et les moyens d'action populaires, elle requiert également la collaboration de nombreuses institutions et administrations au Sénégal et le soutien financier de pays dans le tiers monde, mais aussi de pays européens, dont notamment le Luxembourg.

Ecopole est une entité d'ENDA tiers monde situé dans le quartier de Xamidou Rassoul. Les objectifs de cette entité sont d'accompagner les habitants des bidonvilles dans leurs stratégies contre la précarité foncière, de leur garantir un accès à un certain nombre de services sociaux de base tels que l'eau potable, l'éducation, les soins de santé primaire et l'assainissement, mais aussi de les accompagner dans la création d'activité génératrices de revenus, tels que par exemple l'artisanat. Ecopole est devenue avec les années une véritable structure d'échanges, de rencontres, de formations et de productions pour tous ceux qui participent à l'économie populaire urbaine.

Le bidonville visité par le ministre Jean-Louis Schiltz se situe sur un terrain de 1,2 hectares et accueille une population d'environ 1250 habitants dont 64% de femmes. Le logement y est gratuit pour toutes les familles mais celles-ci doivent toutefois répondre à deux obligations : l'obligation de scolarisation des enfants et l'obligation de planter des arbres dans le quartier. Les différentes actions entreprises ont permis aux populations les plus vulnérables de rester dans leur quartier et notamment de valoriser leur quartier en leur transmettant un savoir-faire et en leur apprenant à devenir plus autonomes. La mise en place d'une école, d'une base de santé, d'un espace des artisans et d'un bureau avec ordinateur sont des exemples concrets des actions réalisées que le ministre et sa délégation ont pu découvrir sur le terrain.

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Les 28 et 29 janvier 2007, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, s’est rendu au Mali pour la troisième et dernière étape de sa visite de travail en Afrique subsaharienne. Cette visite succède à la visite d’État au Luxembourg du président du Mali et de son épouse en novembre 2005 et à la visite officielle au Mali du Premier ministre, Jean-Claude Juncker, et du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, en janvier 2006.

Signature du 2e Programme indicatif de coopération (PIC) 2007-2011

À l’occasion de sa visite au Mali, le ministre Jean-Louis Schiltz et le président malien, Amadou Toumani Touré (ATT), ont signé le 28 janvier 2007 à Yorosso, ville située dans la région de Sikasso, le deuxième Programme indicatif de coopération (PIC II) qui fournira le cadre de la coopération au développement entre le Mali et le Luxembourg pour la période 2007-2011. Le PIC II est en accord avec les priorités du gouvernement du Mali inscrits dans son Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP II) couvrant la même période.

Le ministre Schiltz a remercié la population du cercle de Yorosso pour son "accueil extrêmement chaleureux, chaud et direct". Cette visite "témoigne à nouveau l’excellence des relations entre le Mali et le Luxembourg. Les Luxembourgeois et les Maliens ont appris à se connaître, une réelle amitié est née entre les deux peuples", a-t-il ajouté. Le président ATT a estimé de son côté que les relations bilatérales des deux pays sont "jeunes mais intenses et dynamiques".

"Centré sur la continuité de ses objectifs, le nouveau PIC s’appuiera sur les résultats très positifs du premier PIC", a déclaré Jean-Louis Schiltz lors de la cérémonie de signature. Il a ensuite réaffirmé l’intention des deux parties de se concentrer sur la lutte contre la pauvreté. Les principaux secteurs d’intervention de la coopération luxembourgeoise au Mali relèvent du domaine social, à savoir l’éducation, la formation et l’intégration socioprofessionnelle; la santé; l’eau et l'assainissement et le développement rural. Le nouveau programme de coopération au Mali prévoit également d’intensifier les relations de coopération et d’étendre ses interventions au cercle de Yorosso, région particulièrement défavorisée. L’enveloppe budgétaire mise à disposition du programme 2007-2011 avec le Mali s’élève à 55,2 millions euros.

Extension du Centre hospitalier Mère-Enfant "Le Luxembourg": pose de la première pierre

Le 29 janvier, le ministre Schiltz s’est rendu dans le quartier de Hamdallaye du district de Bamako, capitale du Mali, à l’hôpital Mère-Enfant "Le Luxembourg".

Cet hôpital est né d’un partenariat entre l’ONG Fondation luxembourgeoise Raoul Follereau et la Fondation malienne pour l’enfance présidé par Mme Touré Lobbo Traoré, épouse du chef d’État. Ses activités sont focalisées essentiellement sur l’enfant, la mère et la femme. L’hôpital se compose de services hospitaliers dans les disciplines médicales et chirurgicales et des unités techniques spécialisées offrant de nombreuses possibilités d’investigations et des soins de qualité.

Lors de leur dernier déplacement officiel au Mali en janvier 2006, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, ont eu l’occasion d’inaugurer le bloc chirurgical répondant à des normes internationales avec deux salles d'opération équipées, des salles de préparation, de réveil et de stérilisation. Il a été décidé par la suite, pour faire face à une population toujours plus dense, de renforcer les possibilités de l’hôpital par l’extension des capacités d’hospitalisation et l’implantation d’une polyclinique d’urgence.

Accueillis par de nombreuses personnalités nationales et régionales, Jean-Louis Schiltz et sa délégation ont assisté à la cérémonie de pose de la première pierre de l’extension du centre hospitalier en présence de l’épouse du président malien et des autorités nationales maliennes. L’épouse du chef d’État a salué l’engagement de tous les acteurs dans le cadre de la coopération Mali-Luxembourg. "Le Luxembourg n’est pas un grand pays parce qu’il est riche, ni parce qu’il est puissant, mais parce qu’il sait donner", a-t-elle souligné devant les invités.

Les plans de la nouvelle extension ont été élaborés par deux architectes luxembourgeois. Le projet d’extension porte sur la construction d’un nouveau bâtiment à trois étages qui permettra d’une part, d’augmenter la capacité d’accueil de 82 lits d’hospitalisation et d’autre part, la mise en place de services techniques tels qu'une cuisine, une cantine, une salle de conférence, une buanderie et une salle de gymnastique pour la kinésithérapie. La fin des constructions est prévue pour début 2008.

Avec la construction de cette expansion, l’hôpital sera doté d’outils performants qui lui permettront de fonctionner comme un véritable hôpital de proximité en plus des services de qualité offerts dans le cadre de la prise en charge de la santé de la mère et des enfants.

Rencontre avec le médiateur du Mali

Avant de quitter le Mali, Jean-Louis Schiltz a eu l'occasion de rencontrer le médiateur de la République du Mali, Fatoumata N'Diaye Diakite. Le médiateur a été institué en 1997 en tant qu'autorité indépendante intervenant dans le règlement des litiges entre l'administration et les administrés et s'inscrit dans le cadre de l'approfondissement de la démocratie et de l'État de droit. Ce projet d'appuis institutionnel est basé essentiellement sur la coopération technique entre les deux institutions homologues du Mali et du Luxembourg. Il s'agit notamment d'appuyer la mise en place d'un système d'information, de garantir une assistance technique et de prévoir un véritable transfert de savoir-faire.

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