Marie-Josée Jacobs lance une campagne de sensibilisation contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme

En date du 8 mai 2007, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, a lancé une campagne de prévention de l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme.

La campagne "Non au tourisme sexuel avec des enfants" a été réalisée par le ministère de la Famille et de l’Intégration et ECPAT Luxembourg (End Child Prostitution and Trafficking), en collaboration avec le ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement, le Syndicat des agents de voyage (SAVL) et le Groupement des agences de voyages (GAVL).

Selon des chiffres de l’Unicef, 3 millions d’enfants sont victimes d’exploitation sexuelle chaque année, a noté Marie-Josée Jacobs. La ministre a énuméré comme raisons principales de cette situation déplorable la pauvreté extrême qui persiste dans de nombreuses régions du monde, allant souvent de pair avec l’instabilité politique, ainsi que les bénéfices importants réalisés par les proxénètes.

La nouvelle campagne vise à sensibiliser, informer et responsabiliser les voyageurs qui se rendent dans des pays concernés par le tourisme sexuel. Elle veut avant tout inciter les voyageurs à diffuser le message "Non au tourisme sexuel avec des enfants" dans leur pays de destination et à dénoncer les passages à l’acte ou les situations suspectes dont ils seraient témoins sur place, a expliqué la ministre.

À cette fin, un dépliant appelant les voyageurs à s’informer sur leur pays de destination et à dénoncer des événements suspects sur place a été élaboré et sera distribué notamment par les agences de voyages, qui joindront ce dépliant à tous les documents de voyages qu’elles émettent.

Afin de faciliter la dénonciation, ECPAT Luxembourg a mis en place une adresse email (temoigner@ecpat.lu) à laquelle d’éventuels témoins peuvent s’adresser. Suite à une dénonciation, l’association informera ses partenaires sur place qui pourront ainsi donner une suite concrète aux accusations.

Outre la responsabilisation de tous les voyageurs, la campagne se comprend comme campagne de dissuasion, a conclu la ministre. Surtout les touristes sexuels occasionnels, profitant de l’anonymat que leur procure le voyage et de l’éloignement des contraintes morales et sociales de leur pays, sont visés. La ministre a dit espérer que ces personnes soient dissuadées en se rendant compte qu’elles risquent d’être dénoncées et condamnées dans leurs pays d’origine.

Dans ce contexte, la ministre a ajouté que le Luxembourg s’est en effet doté, en 1999, d’une loi visant à renforcer les mesures contre la traite des êtres humains et l’exploitation sexuelle des enfants. Celle-ci contient un article spécifique aux poursuites pénales des ressortissants luxembourgeois ou des personnes résidant au Luxembourg ayant abusé sexuellement d’enfants dans des pays tiers.

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