Présentation du tracé retenu pour le tram léger à Luxembourg

Le 20 mai 2008, le ministre des Transports, Lucien Lux, le ministre des Travaux publics, Claude Wiseler, et le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, Jean-Marie Halsdorf, accompagnés du bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Paul Helminger, de l'échevin François Bausch et des membres du groupement d’intérêt économique (GIE) Luxtram, ont présenté le tracé retenu pour le tram léger dans la Ville de Luxembourg.

En guise d’introduction, Lucien Lux n’a laissé aucun doute quant à la réalisation du tram à Luxembourg: "Le tram arrive à Luxembourg. Ce projet poursuit son chemin. Une étape importante a été franchie aujourd’hui avec la présentation d’un tracé précis". Dans les prochains mois, ce tracé fera l’objet d’un projet plus détaillé au sein de Luxtram, mis en place en juin 2007 et chargé de la planification du tram léger.

Pour le ministre des Transports, qui a insisté sur le consensus entre le gouvernement et les autorités de la Ville de Luxembourg dans ce dossier, il s’agit de tout mettre en œuvre pour pouvoir déposer un projet de loi en 2009 et entamer les travaux de construction du tram, dont la durée est estimée à 4 ans, au cours de la prochaine période législative.

Guy Besch, président de Luxtram, a ensuite présenté le tracé retenu. Dans une première phase, le tram circulera sur le tronçon Luxexpo - Gare centrale (via le boulevard Kennedy, la Coque, la place de l’Europe, le pont rouge, le glacis, la place de l’Étoile, le centre Hamilius, le pont Adolphe et l’avenue de la Liberté). Le coût de cette ligne est estimé à 150 millions d’euros. Dans une deuxième phase, le tronçon sera prolongé, dans le cadre de la réalisation du futur boulevard de Hollerich, de la Gare centrale vers la nouvelle gare périphérique de Cessange.

Pour ce qui est du tracé entre le parvis de la Gare centrale et le centre Hamilius, Guy Besch a expliqué que 3 scénarios avaient été étudiés, en empruntant l’avenue de la Liberté, l’avenue de la Gare, ou bien les deux avenues. Sur base d’une série de critères, le choix s’est finalement porté sur l’avenue de la Liberté. L’avenue de la Liberté présente surtout un potentiel voyageur plus élevé par rapport à l’avenue de la Gare ainsi qu’une vitesse commerciale élevée.

Jean-Marie Halsdorf a aussi approuvé le tracé retenu, vu notamment son intégration dans le tissu urbain. Il a rappelé par ailleurs que le tram à Luxembourg faisait partie d’une planification générale des transports et de l’aménagement du territoire au Grand-Duché.

Pour le ministre des Travaux publics, Claude Wiseler, cette décision relative au tracé permettra d’avancer sur un certain nombre de projets d’infrastructure, notamment pour ce qui est du pont Adolphe. Des travaux de stabilisation devront y être réalisés et son tablier devra être élargi sur chaque côté de 0,75 cm pour permettre le passage du tram. Pendant ces travaux de réhabilitation, un pont de remplacement provisoire sera mis en place, a rappelé Claude Wiseler.

Le bourgmestre Paul Helminger a souligné de son côté que la présentation du tracé permettait d’avancer dans la réalisation du tram léger, qui, à son avis, constituait la meilleure solution de transport entre les nouvelles gares périphériques. Cette étape permettrait en outre de clarifier un certain nombre de points au niveau des grands projets d’infrastructures à Luxembourg, a-t-il noté.

"mobil 2020"

Lucien Lux a averti que le tram ne résoudra pas tous les problèmes de mobilité mais constituait plutôt un élément du concept de transport «mobil 2020», et ce dans le cadre de la réalisation de l’IVL.

"mobil 2020", a rappelé Lucien Lux, est basé sur 3 parties:

  • l’épine dorsale, constituée par le réseau ferré classique,
  • les canaux de distribution que sont les gares périphériques,
  • l’acheminement qui est effectué par le tram, les bus, le vélo.

Avec "mobil 2020", il s’agit de relever plusieurs défis en matière de mobilité et de changement climatique. Pour Lucien Lux, l’objectif est surtout d’améliorer le partage modal entre les transports en commun et le trafic individuel motorisé. Sur le territoire de la ville de Luxembourg, un modal split de 50/50 sera ainsi visé et le tram y jouera un rôle essentiel, a-t-il précisé.

Ce concept signifie également de donner une priorité absolue aux transports en commun. Selon le ministre Lux, cette volonté politique requiert un grand effort financier et les dépenses du Fonds du rail passeront de 250 millions d’euros en 2005 à plus de 600 millions en 2011.

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