Jean-Claude Juncker et Henri Grethen aux réunions de l´Eurogroupe et du Conseil Affaires économiques et financières à Luxembourg

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker et le ministre de l’Économie Henri Grethen, ont assisté aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil Affaires économiques et financières qui ont eu lieu, les 6 et 7 octobre 2003 à Luxembourg.

L’ordre du jour de l’Eurogroupe comprenait des discussions sur la situation budgétaire des États membres, dont notamment celle de la France. Le ministre français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Francis Mer s’était engagé lors de la réunion informelle des ministres des Finances, les 12 et 13 septembre 2003, à Stresa en Italie de présenter à ses collègues une vue d’ensemble sur l’état et l’évolution des finances publiques françaises en tenant compte du fait que le déficit budgétaire de la France dépassera en 2003 et 2004 le seuil des 3% autorisés par le pacte de stabilité et de croissance. Les ministres ont convenu de continuer leurs discussions lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe, le 4 novembre 2003 à Bruxelles.

Jean-Claude Juncker et Hans Eichel

D’autres discussions concernaient les évolutions économiques et conjoncturelles récentes ainsi que les politiques macroéconomiques à la lumière des discussions menées dans le cadre des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale à Dubaï du 20 au 24 septembre 2003 et de la réunion récente des ministres des Finances du G7.


Jean-Claude Juncker, Henri Grethen et Bosse Ringholm, ministre des Finances suédois

Finalement les ministres ont mandaté la Banque centrale européenne de leur présenter un rapport sur l’opportunité de l’introduction de billets de banque de 1 et 2 €, en remplacement des pièces de monnaie actuelles. Le Premier ministre luxembourgeois s’est déclaré en faveur de ce changement.

Au Conseil Affaires économiques et financières, les ministres des Finances et de l’Économie des 15 États membres de l’Union européenne et des 10 futurs État membres ont poursuivi leur échange de vues sur l’initiative de croissance qui prévoit des investissements de € 220 millions dans les réseaux transeuropéens et dans les principaux projets de recherche et de développement dans le but de stimuler la croissance en Europe. L’Union européenne compte financer 29 projets de grande envergure avec cette somme, qui devrait être générée conjointement par les fonds communautaires, la Banque européenne d’Investissement et le secteur privé. À noter que la ligne ferroviaire entre les trois capitales européennes (Eurocaprail) Bruxelles – Luxembourg – Strasbourg fait partie des 29 projets retenus. Pour Jean-Claude Juncker il importe surtout que cette initiative « ne soit pas seulement un feu de paille dont l’impact sur l’économie s’estompe rapidement, mais une initiative durable, conforme aux principes du processus de Lisbonne », dont l’objectif affiché est de faire de l’Union européenne, l’économie la plus compétitive au monde. Les discussions sur ce point continueront au Conseil Affaires économiques et financières du 25 novembre 2003 à Bruxelles.

Le Conseil a adopté la directive sur les services d’investissement à la majorité qualifiée. Le Premier ministre a d’ailleurs regretté d’être obligé de voter contre ce texte dont l’objectif est de renforcer l’intégration des marchés financiers européens et d’améliorer la compétitivité des marchés européens face aux marchés américains, mais la version soumise au vote ne répond pas à ces objectifs selon l’avis luxembourgeois. Au contraire, elle « risque de drainer la liquidité hors des marchés européens vers des places concurrentes et bénéficierait ainsi indûment aux marchés réglementés ».

Finalement, le Conseil a continué ses discussions sur la proposition de directive de la  Commission européenne sur les taux de TVA réduits proposition que le gouvernement luxembourgeois ne peut accepter, compte tenu notamment du caractère social des taux de TVA réduits sur bon nombre de biens et de services, tels les vêtements et chaussures pour enfants, le vivres ou la restauration.   

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