Bilan des accidents de la circulation en 2003

Le ministre des Transports Henri Grethen a présenté le 26 février 2004 le bilan des accidents de la circulation en 2003. 48 accidents de la circulation ont causé la mort de 53 personnes, dont 14 motocyclistes. Le nombre des tués sur les routes du Grand-Duché a diminué par rapport à 2002, où 62 personnes avaient perdu leur vie dans des accidents.

Cette amélioration du bilan aurait plusieurs raisons, notamment l’introduction du permis à points et la présence renforcée de la Police sur les routes, a déclaré le ministre des Transports Henri Grethen. Pour lutter contre les accidents de la circulation, la priorité serait néanmoins donnée à la prévention et à l’éducation et non pas aux mesures répressives, nota le ministre.

Au total, 8.084 accidents, faisant 734 blessés légers, 315 blessés graves et 53 tués ont été recensés en 2003 par la Police grand-ducale. Malgré l’augmentation du nombre des accidents entre 1999 et 2003, on constate que, pendant la même pédiode, le nombre des accidents corporels et mortels a régressé.

Les personnes tuées sur les routes en 2003 se répartissent suivant les catégories suivantes:

  • conducteur: 23 (2002: 40),

  • passager: 9 (2002: 15),

  • motocyclistes: 14 (2002: 0),

  • piétons: 7 (2002: 6),

  • cyclistes: 0 (2002: 1).

14 motocyclistes tués

"Un  aspect très négatif en 2003 est le nombre important de motocyclistes tués", remarqua Henri Grethen. En 2002, aucun motocycliste n’avait perdu la vie sur les routes. En 2003, par contre, il y eut 14 motocyclistes tués. 132 motocyclistes furent blessés dans des accidents, ce qui représente 12,6% du nombre total des blessés.

Les bonnes conditions météorologiques pendant l’été 2003 ou bien le relâchement de l’attention de tous les usagers de la route vis-à-vis des motocyclistes pourraient en être la cause, a noté le ministre des Transports, qui compte lancer en mars et avril 2004 une nouvelle campagne de sensibilisation spécifique à ce problème.

"Par ailleurs, plus de 20% des accidents mortels sont causés par des personnes qui ne résident pas au Grand-Duché, c’est-à-dire des frontaliers ou des étrangers de passage", a constaté le ministre des Transports.

D'après le ministre, ce constat pourrait être mis en corrélation avec les statistiques sur le permis à points, où un tiers des points retirés était ceux de conducteurs étrangers. Henri Grethen se voit ainsi confirmé dans son initiative pour faire appliquer le permis à points également aux non-résidents. Le ministre compte, en outre, communiquer à partir du 1er avril 2004 les infractions commises par les étrangers aux autorités de leur pays d’origine.

Les causes des accidents

La grande majorité des accidents mortels est due à des excès de vitesse (21). 8 accidents mortels sont dus à l’inattention et à la fatigue. Les autres causes présumées sont le non-respect des règles de priorité, les dépassements fautifs et l’alcool.

L’analyse des accidents mortels montre, par ailleurs, que 11 conducteurs ou passagers tués sur les routes ne portaient pas la ceinture de sécurité.

Selon le ministre des Transports Henri Grethen, la répartition géographique des accidents confirme que les accidents mortels ont souvent lieu sur les mêmes axes. La surveillance de ces routes au moyen de caméras serait à envisager, a dit le ministre.

Le permis à points

Le bilan des accidents de la circulation démontre, d'après le ministre Grethen, que l’introduction du permis à points a eu un effet bénéfique sur le comportement des usagers de la route.

Henri Grethen a ajouté que 36.388 points ont été retirés à 17.246 conducteurs depuis l’introduction du permis à points le 1er novembre 2002 et que, parmi les personnes qui ont fait l’objet d’un avertissement taxé, 39,1% sont titulaires d’un permis de conduire étranger.

Les initiatives pour lutter contre les accidents

Lors de la conférence de presse, le ministre des Transports Henri Grethen a également fait le point sur la mise en œuvre du programme d’action de lutte contre l’insécurité routière, adopté en septembre 2003 par le gouvernement.

En matière de conduite sous l’influence de drogues, un projet de loi est en train d’être préparé. Celui-ci retient le taux de tolérance de 0,0%, généralise le dépistage de stupéfiants en cas d’accident ayant causé des dommages corporels, autorise les contrôles préventifs et crée un délit de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

La communication systématique aux autorités du pays d’origine des infractions commises au Luxembourg par des non-résidents, l’étude d’une éventuelle poursuite des infractions constatées au moyen de caméras ainsi que la nouvelle stratégie en matière de surveillance du trafic font également partie des initiatives du ministère pour lutter contre les accidents.

Un autre projet de loi tend à aggraver la sanction pénale en cas de récidive, en portant, entre autre, le délai de récidive en matière d’infractions routières de 1 à 3 ans.

Pour conclure, le ministre des Transports a proposé de modifier la période de stage des jeunes conducteurs. Henri Grethen envisage de supprimer l’obligation de disposer la lettre "L" dans la vitre arrière du véhicule et de supprimer les limitations de vitesse restrictives pour jeunes conducteurs. De plus, le délai d’attente pour suivre la formation à Colmar-Berg devrait être réduit de 6 à 3 mois.

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