Mars Di Bartolomeo reçoit une délégation de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL)

Le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, a reçu en date du 5 octobre 2004 une délégation de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) conduite par son vice-président, François Moes. Dans son exposé introductif relatif au domaine de la santé, le ministre a fait le point sur les différents dossiers et les nouveaux projets au sein du ministère de la Santé. Il a plus particulièrement insisté sur sa volonté de créer comme nouvel instrument un plan national de santé publique englobant tous les aspects ayant trait à la santé. C’est dans ce cadre qu’il souhaite un dialogue permanent avec l’UEL pour trouver des concepts permettant une amélioration des conditions de travail, la santé au travail constituant un élément important de ce plan.

Quant au domaine de la Sécurité sociale, les interlocuteurs se sont surtout penchés sur les difficultés financières actuelles de l’assurance maladie. Pour le ministre, il ne saurait être question de démanteler le système actuel ni d’incriminer l’un ou l’autre des différents acteurs, mais de motiver tous les acteurs concernés pour qu’ils fassent preuve, chacun dans son domaine, de plus de responsabilité. Cette responsabilisation combinée à des contrôles systématiques a apporté une nette amélioration en matière de congés de maladie à courte durée. Les représentants de l’UEL ont souligné plus particulièrement dans ce contexte la nécessité de faire équilibrer les comptes sans avoir recours à des augmentations des taux de cotisation grevant les entreprises luxembourgeoises alors que la situation compétitive de l’économie nationale ne souffre aucunement d'un relèvement des charges sociales patronales.

Ainsi, l’UEL se propose d’introduire un cocktail de mesures tendant tant à responsabiliser les prestataires et les assurés dans le but de réduire les dépenses de l’UCM à brève échéance que d’instituer une véritable maîtrise du coût de l’assurance maladie à plus long terme. Elle a également souligné le caractère d’urgence que revêt la transposition en droit positif des décisions arrêtées par le Comité de coordination tripartite en 2003 devant réduire le niveau de l’absentéisme de longue durée. De plus, l’UEL a souligné l’urgence de s’attaquer en parallèle à l’absentéisme de courte durée qui représente un coût énorme aussi bien pour l’assurance maladie que pour les entreprises affectées. Le ministre a rappelé les résultats positifs des initiatives tripartites en la matière et a confirmé la volonté du gouvernement de finaliser le projet de loi afférent suite aux modifications qui s’imposent.

Au regard de l’évolution de la situation financière du régime général de l’assurance pension, les organisations patronales se sont opposées à ce que le niveau des prestations soit relevé par voie d’ajustement, alors que la pérennité du régime de droit commun nécessite au contraire un allègement de ses charges. Celui-ci s’impose notamment au vu des faibles performances de l’économie nationale enregistrées au cours des dernières années et des répercussions néfastes qui en ont résulté pour les recettes en termes de cotisations. Aussi les représentants ont-ils plaidé pour entamer sans délai une étude actuarielle afférente au système légal permettant à tous les acteurs concernés de procéder en connaissance de cause aux redressements qui s’imposent. Le ministre, de son côté, a confirmé la ferme volonté du gouvernement de procéder à l’ajustement des pensions tel que le prévoit la loi.

Dans ce même ordre d’idées, il a également été question du forfait d’éducation, dit Mammerent. L’UEL a, à cette occasion, réitéré la position qu’elle avait déjà défendue à la table ronde des pensions en 2001 où elle s’était opposée à l’introduction de cette mesure de politique familiale et estime que celle-ci, à défaut d’être abolie, ne doit en aucun cas constituer une charge supplémentaire pour l’assurance pension.

Quant à la réforme de l’assurance accidents dont les travaux préparatoires débuteront le plus tôt possible, l’UEL s’est montrée satisfaite du fait qu’il sera tenu compte de l’avis du CES en la matière.

De son côté, le ministre a précisé que le projet de loi apportant certaines adaptations pratiques à la législation concernant l’incapacité de travail et la réinsertion professionnelle sera discuté et évacué prioritairement. Une entrevue au début de l’année prochaine a été convenue pour examiner de façon plus détaillée les questions relatives aux pensions et notamment aux pensions complémentaires.

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