Suite à une action de Greenpeace devant le ministère de l'Économie, le ministre a invité quelques-uns de ses représentants à assister à la conférence de presse afin de se rendre compte par eux-mêmes "qu’il s’agissait bien de la présentation d’une étude et non de la prise de position du ministère en faveur de l’énergie atomique".
Jeannot Krecké a ainsi souligné que son attitude personnelle, tout comme celle du gouvernement, restait critique par rapport à l’énergie atomique. L’étude réalisée par Consentec correspond au mandat qui lui avait été donné par le gouvernement pour examiner les solutions aux problèmes de sécurité d’approvisionnement qui s’étaient posés lors du black-out de septembre 2004.
Cette étude analyse les répercussions techniques et économiques d’une interconnexion éventuelle du réseau électrique luxembourgeois avec les réseaux de transport français et/ou belges. Ainsi, elle étudie le projet de construction d’une ligne de haute tension par SOTEL vers la France, mais aussi les alternatives comme la connexion des réseaux SOTEL et CEGEDEL ou la combinaison de la connexion des réseaux luxembourgeois et de la construction d’une ligne vers la France.
Le Luxembourg dispose actuellement de deux réseaux de transport de l’électricité distincts: celui de SOTEL interconnecté au réseau belge et celui de CEGEDEL interconnecté au réseau allemand. La construction d’une ligne de haute tension vers la France par la SOTEL augmenterait sensiblement la sécurité d’approvisionnement du réseau SOTEL mais n’augmenterait pas la sécurité d’approvisionnement nationale. La sécurité d’approvisionnement pourrait également être accrue pour SOTEL par la connexion de son réseau avec celui de CEGEDEL. Cependant, cette solution pourrait mener à des problèmes techniques au niveau de la qualité d’approvisionnement et ne renforcerait pas considérablement la sécurité d’approvisionnement nationale.
L’alternative combinant la construction d’une ligne de haute tension vers la France et la connexion des réseaux SOTEL et CEGEDEL semble offrir le plus d’avantages en augmentant de façon notable la sécurité d’approvisionnement nationale sans présenter de problèmes techniques. Cependant, cette dernière alternative nécessiterait de revoir l’organisation du marché de l’électricité luxembourgeois qui devrait notamment faire face au développement des flux transfrontaliers et des flux de transit.