Visites de travail de Jean Asselborn en Finlande et en Lettonie

Jean Asselborn, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, effectue les 24 et 25 octobres des visites de travail en Finlande et en Lettonie.

Visite de travail en Finlande

Le 24 octobre, Jean Asselborn a été à Helsinki pour une entrevue bilatérale avec le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja.

Au cours de son déplacement en Finlande, le ministre luxembourgeois a également eu l'occasion de rencontrer l'ancien président Martti Ahtisaari, qui dirige actuellement une organisation de prévention de crises, le président du parlement, Paavo Lipponen, et le le vice-président de la commission parlementaire en charge des Affaires européennes, Kimmo Kiljunen.

À l'ordre du jour des pourparlers ont figuré, à côté des relations bilatérales, le budget de l'Union européenne pour la période 2007-2013, la Politique européenne de voisinage, les relations de l'Union européenne avec la Russie, la situation dans les Balkans et les préparatifs pour la Présidence finlandaise du Conseil de l'Union européenne au deuxième semestre 2006.

Concernant les perspectives financières, les ministres Asselborn et Tuomioja ont émis l'espoir que la Présidence britannique du Conseil de l'Union européenne pourra trouver un accord sur ce dossier au cours des deux prochains mois. "Il me semble que la plupart des pays membres souhaitent retenir les grands principes élaborés sous Présidence luxembourgeoise, notamment le chiffre de 1,056% du PNB communautaire pour les crédits d'engagement ainsi que la clause de révision, et dégager un accord sur cette base", a estimé Jean Asselborn. "J'espère que nos amis britanniques sauront trouver la formule magique pour arriver à bon port avant la fin de l'année", a-t-il ajouté.

Parlant de la situation dans les Balkans occidentaux, les deux parties ont partagé l'avis que cette région constituait une des priorités majeures de la politique extérieure de l'Union européenne. "Nous avons donné une perspective européenne à tous les pays des Balkans lors du Conseil européen de Thessalonique en juin 2003 et nous sommes déterminés à maintenir cette promesse", a assuré le chef de la diplomatie luxembourgeoise. "Au cours des discussions sur le futur statut du Kosovo, qui pourraient débuter dans les prochaines semaines, l'Union européenne entend jouer un rôle clé, en étroite coopération avec l'ONU et nos partenaires américain et russe", a-t-il indiqué.

Au sujet de la Politique européenne de voisinage, les deux ministres se sont prononcés pour la poursuite de l'engagement de l'Union européenne dans les régions méditerranéenne, de l'Est de l'Europe et du Caucase du Sud. "Par le biais de la Politique européenne nous souhaitons encourager la coopération régionale entre nos partenaires et, le cas échéant, contribuer à la résolution des conflits", a déclaré Jean Asselborn. Et d'ajouter qu'un tel engagement facilite "la promotion des valeurs de l’Etat de droit et de la démocratie, tout en mettant l'accent sur le potentiel de développement de nos relations économiques avec les pays concernés."

Les deux ministres des Affaires étrangères ont par ailleurs eu un échange de vues sur le processus de Helsinki sur la mondialisation et la démocratie. Entamé en 2003, ce processus rassemble de façon innovatrice un groupe très varié de personnalités avec pour objectif le développement de nouvelles formes de résolution des problèmes posés par la gouvernance mondiale et la formulation de propositions pour promouvoir la mise en oeuvre des Objectifs de développement du millénaire.

Visite de travail en Lettonie

Le 25 octobre 2005, au lendemain de son déplacement en Finlande, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, s'est rendu à Riga pour une visite de travail auprès du chef de la diplomatie lettone, Artis Pabriks. A cette occasion, le ministre luxembourgeois a également été reçu par la présidente de la République de Lettonie, Vaira Vike-Friberga.

Les discussions ont porté sur les grands dossiers d'actualité européenne, notamment les perspectives financières de l'Union européenne pour la période 2007-2013, la question de l'élargissement, l'avenir du Traité constitutionnel, les relations avec la Russie et la situation dans les Balkans occidentaux.

Dans le cadre de sa visite en Lettonie, le ministre luxembourgeois a également visité – en compagnie de son homologue letton - le Musée de l'occupation à Riga.

Au cours d'un point de presse à l'issue des pourparlers avec son homologue Artis Pabriks, Jean Asselborn a indiqué que les autorités lettones pouvait compter sur le soutien du Luxembourg pour leurs efforts dans le domaine du développement économique de la Lettonie. "L'adhésion de la Lettonie à l'Union européenne l'année passée était une récompense méritée pour les formidables réformes accomplies dans le pays au cours des 15 dernières années", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: "La croissance exemplaire que connaît l'économie lettone depuis le début de son rapprochement avec l'Union européenne n'est qu'un reflet des bénéfices que peut apporter la perspective européenne."

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise s'est également prononcé pour la poursuite de l'intégration politique de l'Union européenne, tout en mettant l'accent sur les mérites qui en découlent pour les pays de petite taille. "Le fait d'être membre de l'Union européenne a permis au Luxembourg de se faire entendre sur la scène politique internationale. C'est par le biais de l'Union européenne que les petits pays gagnent en pouvoir et peuvent influencer les décisions qui les concernent", a-t-il souligné.

Les ministres luxembourgeois et lettons se sont par ailleurs félicités de l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie et la Croatie le 3 octobre 2005 à Luxembourg. Ayant récemment effectué une visite de travail à Ankara et Istanbul, Jean Asselborn a relevé la valeur pratique du processus engagé entre la Turquie et l'Union européenne: "La perspective européenne que nous avons offerte à la Turquie a encouragé ce pays à entamer des réformes remarquables aux niveaux des droits de l'Homme, de la démocratie et du développement économique." Et d'ajouter: "L'Union européenne a ainsi rendu un service formidable aux 70 millions d'habitants de la Turquie, même avant d'entamer les négociations d'adhésion."

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