Jean-Claude Juncker à la réunion informelle des chefs d'État ou de gouvernement à Hampton Court

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé à la réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne qui s’est tenue le 27 octobre 2005 à Hampton Court en Angleterre.

La Présidence britannique du Conseil de l'Union européenne avait convoqué cette réunion afin de trouver un terrain d’entente commun sur les réformes économiques et sociales à entreprendre par les États membres afin de garantir la compétitivité de l’économie européenne à l’âge de la mondialisation.

La réunion de Hampton Court a permis aux chefs d’État et de gouvernement de réitérer l’importance qu’ils attachent à la promotion de la recherche et du développement, à l’éducation via une coopération accrue des universités européennes, une politique commune de l’énergie, le contrôle de l’immigration et la réforme de l’organisation du travail.

Pour Jean-Claude Juncker, s’exprimant devant la presse dès son retour de Londres, la réunion de Hampton court fut "un séminaire intéressant", dont l’objet était de démontrer aux opinions publiques que l’Union européenne savait encore agir, en dépit des référendums négatifs en France et aux Pays-Bas et le désaccord sur les perspectives financières au Conseil européen de juin 2005. "Le choix des sujets à débattre à Hampton Court" a dit le Premier ministre, "avait été fait pour que l’analyse commune des problèmes et défis auxquels nous sommes confrontés se fasse sans controverse". 

Pour ce qui est des réformes économiques, la réunion de Hampton Court "s’est limitée à rappeler les conclusions du Conseil européen de mars 2005 sur la revue à mi-terme de la stratégie de Lisbonne, qui propose une centaine d’actions concrètes sur trois axes et dans dix domaines". Et Jean-Claude Juncker de continuer: "Tout ce que nous avons dit au sujet de l’organisation du travail se trouve déjà dans les conclusions du sommet pour l’emploi que la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne avait organisé en novembre 1997".

Le Conseil européen de mars 2005 avait en outre déjà adressé la problématique liée au vieillissement des populations ainsi qu’aux mesures à prendre afin d’améliorer la compatibilité entre vie privée et vie professionnelle.

Pour le chef du gouvernement luxembourgeois, la réunion informelle de Hampton Court "n’a rien contribué au débat ce que l’on pourrait qualifier de valeur ajoutée".

Jean-Claude Juncker a insisté dans son intervention devant les chefs d’État et de gouvernement sur la nécessité de préserver le caractère tridimensionnel de la stratégie de Lisbonne qui veut que "les éléments de réforme économique ne sauraient être mis en œuvre aux dépens de la cohésion sociale et de la protection de l’environnement" et de continuer: "J’ai parfois eu l’impression que d‘aucuns essayaient de défaire la logique de notre évaluation à mi-terme de la stratégie de Lisbonne dont la pierre angulaire fut précisément le maintien de l’équilibre entre les parties économique, sociale et environnementale de la stratégie". 

En matière de recherche, Jean-Claude Juncker a constaté "avec une satisfaction à peine contenue", que la Présidence britannique a accepté une proposition française pour la mise à disposition, par la Banque européenne d’investissement, d’une facilité de financement de € 10 milliards à des fins de soutien à la recherche et au développement. Cette idée avait déjà figuré dans la proposition de compromis de la présidence luxembourgeoise en matière de perspectives financières au Conseil européen de juin 2005. 

Concernant le fonds d’ajustement à la mondialisation, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé d’attendre des précisions y relatives que le Commission européenne soumettra au Conseil européen des 15 et 16 décembre 2005 à Bruxelles.

"24 chefs d’État et de gouvernement ont demandé au Premier ministre britannique de tout faire pour que le Conseil européen soit à même de conclure un accord sur les perspectives financières en décembre" a expliqué Jean-Claude Juncker pour qui il n’est que très difficilement envisageable que des propositions puissent voir le jour qui seraient fondamentalement différentes de celles soumises par la Présidence luxembourgeoise en juin 2005. "Une majorité écrasante des chefs d’État et de gouvernement" s’est d’ailleurs prononcée pour que la dernière proposition de compromis de la Présidence luxembourgeoise soit la base des discussions en décembre. Dans ce contexte, le Premier ministre luxembourgeois a également souligné l’importance qu’auront les négociations de l’Organisation mondiale du Commerce à Hong Kong, notamment en matière de politique agricole, pour un éventuel accord sur les perspectives financières en décembre.

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