Lydie Polfer à la conférence ministérielle de l'OCDE

"Maîtriser la mondialisation", tel est le thème général de la conférence ministérielle qui a réuni du 25 au 26 juin à Paris les représentants des 29 Etats membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), ainsi que - pour la première fois - la République slovaque.

La délégation luxembourgeoise était conduite par Lydie Polfer, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.

Dans le cadre du débat consacré à l'émergence d'une "nouvelle économie" fondée sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication, la ministre luxembourgeoise a souligné que cette évolution récente ne devrait pas nécessairement s'accompagner d'une désindustrialisation significative, de nouvelles synergies étant susceptibles de naître entre secteurs économiques différents.

Lydie Polfer a également situé la place du Luxembourg dans le cadre de l'économie numérique qui est en train de naître, attirant notamment l'attention de ses collègues sur l'adoption prochaine d'une législation nationale innovatrice sur le commerce électronique.

Pendant ces deux journées de débats, les ministres ont également abordé d'autres dossiers majeurs de l'heure, comme la question de la sécurité alimentaire et la biotechnologie, ou encore, en présence du directeur général de l'OMC, Mike Moore, l'avenir du commerce mondial.

Enfin, cette réunion ministérielle a adopté une révision des Principes directeurs de l'O.C.D.E. destinés à orienter l'action des entreprises multinationales.

Dans le prolongement de la recommandation adoptée par le Conseil de l'OCDE en 1998, le Luxembourg et la Suisse s'étant abstenus, l'OCDE a publié hier une liste de 35 pays ou juridictions accusés de pratiquer une "concurrence fiscale dommageable". Il leur est demandé de supprimer d'ici 2005 les caractéristiques dommageables de leurs régimes. Le Luxembourg ne figure pas sur cette liste.

Par ailleurs, l'OCDE a identifié 47 régimes fiscaux préférentiels de pays membres de l'OCDE qui sont considérés comme potentiellement dommageables. Une analyse plus poussée devra déterminer s'ils le sont effectivement. Dans ce cas, les pays ayant adopté la recommandation en 1998 se sont engagés à les supprimer d'ici avril 2003.