Le Conseil a tout d'abord entendu les rapports du ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration et celui du ministre de l'Intérieur concernant la situation des résidents luxembourgeois touchés par la catastrophe. Le Conseil a analysé en détail le fonctionnement du dispositif de soutien logistique, matériel et psychologique aux victimes de la catastrophe, déclenché tant sur place dans les pays frappés par la catastrophe qu'au Luxembourg pour venir en aide à ces personnes. Sur les 369 personnes en provenance du Luxembourg en déplacement dans la région, 364 ont pu être localisées à ce jour, dont 106 sont entre-temps retournées au Luxembourg. Le sort de 5 résidents luxembourgeois demeure incertain à ce moment.
Le gouvernement luxembourgeois a décidé de porter l’aide aux régions sinistrées à 5 millions d’euros.
Dans le contexte de l’action humanitaire luxembourgeoise, un avion militaire belge, affrété par le gouvernement luxembourgeois a transporté le dimanche 2 janvier 2005 12 tonnes de matériel humanitaire - 2000 couvertures et 1000 lits de camp - au Sri Lanka. Cette action s’est faite en coopération avec la Protection civile luxembourgeoise et en coordination avec la Commission européenne et le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies. Un stock de médicaments est tenu à disposition des organisations qui assurent la coordination des besoins sur place. Le gouvernement fera acheminer par ailleurs un système de traitement d’eau dans la région sinistrée.
En signe de deuil, le gouvernement luxembourgeois respectera le 5 janvier 2005 à midi trois minutes de silence et les drapeaux seront mis en berne. Les personnes qui désirent souligner la solidarité avec les victimes du raz-de-marée par un geste symbolique supplémentaire pourront se rassembler à midi sur la Place Clairefontaine au Centre-Ville.
Le ministre de la Santé a fait rapport au gouvernement en Conseil concernant son déplacement à Genève le 1er janvier 2005 où il a eu des réunions avec Monsieur David Nabarro, coordinateur en chef de l'Organisation mondiale de la Santé en matière sanitaire ainsi qu'avec des hauts responsables du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Comité international de la Croix-Rouge. Les entretiens ont porté sur l’évolution de la situation sanitaire dans la région et les mesures à prendre en vue de la prévention des épidémies.
Le gouvernement en Conseil attendra le rapport du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Jean-Louis Schiltz actuellement en déplacement dans la région sinistrée avec le Commissaire européen Louis Michel afin de se faire une idée plus précise de la situation et d'identifier clairement les besoins sur place. Jean-Louis Schiltz présidera le 7 janvier 2005 à Bruxelles une réunion extraordinaire des ministres de la Coopération de l'Union européenne. La troïka des ministres de la Santé UE, dont le ministre de la Santé Mars di Bartolomeo, sera également associée à la réunion extraordinaire des ministres de la Coopération de l’Union européenne du 7 janvier.
D’une façon générale le Conseil a souligné le rôle clé à jouer par l’ONU et ses organisations associées dans la détermination des besoins des populations touchées par la catastrophe et la coordination des mesures à mettre en œuvre par la suite.
(Communiqué par le ministère d'État et le Service information et presse)