Résumé de la déclaration de politique étrangère 2001

Le 20 mars 2001, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a prononcé devant la Chambre des députés, la "Déclaration de politique étrangère".


Lydie Polfer prononce son discours

Ce fut l'occasion de faire un tour d'horizon des événements politiques et internationaux qui ont marqué l'année 2000. Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères et du Commerce n'a pas manqué de rappeler que le Luxembourg devrait peaufiner sa politique étrangère dans un contexte globalisé afin d'augmenter sa crédibilité sur la scène internationale.

Nombreux ont été les thèmes abordés par le chef de la diplomatie luxembourgeoise. Elle a ainsi évoqué les affaires internationales ainsi que les relations extérieures et les accords bilatéraux ou multilatéraux que le grand-duché du Luxembourg entretient avec les pays membres auprès de différentes organisations internationales comme l'Union européenne, l'Osce, l'Otan, le Conseil de l'Europe et les Nations unies.

Plus particulièrement, Lydie Polfer a souligné l'importance du traité de Nice et de sa ratification, la crise des Balkans et l'accélération récente du conflit, l'élargissement de l'Union européenne aux pays de l'Est. A propos du dernier point, elle a souhaité lancer un débat plus étroit entre la société civile, le monde universitaire, les luxembourgeois et la classe dirigeante de notre pays. Par ailleurs, elle a insisté sur la nécessité de renforcer le corps diplomatique luxembourgeois "afin de conforter notre coopération au niveau communautaire par un dialogue bilatéral actif et continu". Elle compte donc créer, d'ici la prochaine présidence luxembourgeoise du Conseil européen, une série de nouvelles missions diplomatiques.

En évoquant l'engagement du Grand-Duché dans le domaine de la coopération et de l'aide au développement, la ministre des Affaires étrangères a précisé que "d'ici la fin de la législature, les fonds que le Luxembourg consacrera à la coopération et au développement devraient représenter 1% du PIB".

En outre, l'accent a été mis sur l'importance de réaliser au sein de l'Union européenne une force militaire de réaction et d'intervention rapide, instrument qui permettra à l'Europe de jouer un rôle actif dans la gestion des crises internationales sans entrer en concurrence avec l'Alliance atlantique. Pour pouvoir satisfaire cet objectif, l'armée luxembourgeoise bénéficiera d'un budget qui sera augmenté sur une base pluriannuelle et elle subira une réforme au niveau du recrutement.

Enfin, la ministre a exprimé sa volonté d'améliorer et de compléter l'image véhiculée par la presse internationale à propos du grand-duché. En effet, le Luxembourg est souvent associé à la construction européenne ou encore aux secteurs de la finance et de la sidérurgie. A l'avenir, il conviendra de peaufiner cette image et de montrer la richesse et la diversité du Luxembourg, aussi bien au niveau culturel qu'économique.