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Restructuration de l'Inspection du travail et des mines: Présentation du rapport du BIT
Le ministre du Travail et de l’Emploi François Biltgen a assisté le 14 janvier 2003 à la présentation de l’audit du Bureau international du travail (BIT) concernant la restructuration de l’Inspection du travail et des mines. La réforme de l’ITM avait été annoncé le 21 octobre 2002 par le ministre Biltgen à l’occasion de la célébration du centenaire de l’ITM. Son but est de répondre aux défis du 21e siècle en matière de sécurité au travail.
François Biltgen et Wolfgang Freiherr von Richthofen lors de la conférence de presse
Le ministre Biltgen a noté lors de la conférence de presse que la dernière réforme de cette institution remonte à 1973. D’où la nécessité de l’adapter à l’économie luxembourgeoise, dominée par le secteur des services. Cette situation nécessite ainsi une approche différente face à l’organisation du travail et à ses conditions.
Sur de 130 pages, l’audit formule une série de recommandations, dont la majorité pourrait être mise en œuvre sans modifications de textes de loi, mais par des mesures internes à l’ITM, notait François Biltgen.
Les accidents de travail et les problèmes de santé liés à l’activité professionnelle pèseraient de façon considérable sur l’économie luxembourgeoise, a constaté Wolfgang Freiherr von Richthofen du BIT. L’expert a avancé la somme de 600 millions d’euros. L’objectif serait de réduire ces coûts en renforçant entre autre la prévention des accidents.
Autre élément mis en évidence par l’audit: le travail du personnel de l’ITM a lieu de moins en moins dans les entreprises. Moins de 40% du temps de travail des contrôleurs serait consacré au travail sur le terrain.
De même, l’Inspection du travail et des mines devrait davantage prévenir aux accidents de travail ou aux plaintes des travailleurs..
Le rapport demande en outre une meilleure répartition du pouvoir et des responsabilités au sein de l’ITM. Wolfgang Freiherr von Richthofen a estimé qu’un contrôleur de travail devrait être crédible et autoritaire, tout en possédant les connaissances du milieu de travail.
En guise de conclusion, l’audit recommande de ne pas se contenter de mesures isolées, mais estime qu’un "choc" serait nécessaire pour garantir les meilleures chances de succès. Par ailleurs, il faudrait veiller à une approche participative et constituer un comité interne d’examen et de suivi de la réforme.