Le Premier ministre Jean-Claude Juncker reçoit en visite privée le chancelier fédéral allemand Gerhard Schröder

Le samedi 17 mai 2003, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et son épouse ont reçu en visite privée le chancelier fédéral allemand Gerhard Schröder ainsi que son épouse Doris Schröder-Köpf.

Au-delà des entretiens politiques, cette visite servait à faire découvrir aux hôtes allemands différents aspects touristiques du Grand-Duché de Luxembourg. Ainsi, après un déjeuner dans une auberge réputée du canton de Capellen, les deux couples sont partis à la découverte du Naturpark Uewersauer. Une promenade dans les vieux quartiers de la Ville de Luxembourg figurait également au programme.

Lors du point de presse les deux chefs de gouvernement ont exprimé leur consternation devant le tragique accident d’un bus allemand, survenu le matin dans les environs de Lyon, et qui a coûté la vie à 28 personnes. Le ministre des Transports allemands serait en chemin pour Lyon et une cellule de crise aurait été établie par le ministère des Affaires étrangères allemand, a informé le chancelier allemand dans ce contexte. Cet accident aurait également évoqué les mauvais souvenirs d’un autre tragique accident, celui de l’accident d’un avion Luxair, le 6 novembre 2002, qui avait également fait de nombreuses victimes allemandes.

Les deux homologues se sont félicités des excellentes relations qui existent entre le Luxembourg et l’Allemagne. Jean-Claude Juncker a souligné dans ce contexte l’excellente collaboration au niveau personnel qui existe entre les deux chefs de gouvernement luxembourgeois et allemand. Gerhard Schröder, pour sa part, a qualifié Jean-Claude Juncker "d‘une des personnalités les marquantes et les plus expérimentées sur la scène européenne" qui aurait réussi à trouver de nombreux compromis capable de faire progresser l’intégration européenne.

Au centre des entretiens politiques de Gerhard Schröder et de Jean-Claude Juncker figuraient les travaux au sein de la Convention européenne. Le chancelier fédéral allemand a signalé dans ce contexte que l’Allemagne maintiendrait sa position exprimée dans le  papier commun franco-allemand sur les institutions européennes, propositions que le gouvernement luxembourgeois avait accueillies avec prudence. Gerhard Schröder s’est toutefois montré confiant que la conférence intergouvernementale à l’issue des travaux au sein de la Convention européenne pourrait favoriser le rapprochement des vues des uns et des autres quant aux réformes institutionnelles nécessaires. Le Premier ministre luxembourgeois a souligné dans ce contexte qu’au cours des dernières semaines, les trois pays Benelux s’étaient déjà rapprochés de la position franco-allemande en ce qui concerne la réforme de la Commission européenne. Aussi Jean-Claude Juncker s’est-il montré confiant qu’en ce qui concerne la question d’un président de l’Union européenne, les diverses positions pourraient également se rapprocher les unes des autres dans les semaines à venir.

Gerhard Schröder a également informé Jean-Claude Juncker sur "l'Agenda 2010", "les réformes nécessaires au niveau économique, budgétaire et social" en Allemagne. Pour Jean-Claude Juncker il ne s’agit là pas seulement  d’un débat de politique interne, mais également de questions d’intérêt européen.