Conseil Emploi et Affaires sociales de l'Union européenne en présence des ministres Jacobs et Biltgen

Le Conseil "Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs" de l'Union européenne s'est réuni à Luxembourg-Kiem les 20 et 21 octobre 2003. Le gouvernement luxembourgeois y était représenté par la ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs et par le ministre du Travail et de l'Emploi François Biltgen.

L'indemnisation des frontaliers qui ont perdu leur emploi figurait à l'ordre du jour du Conseil. Dans ce contexte, la Commission européenne avait proposé au courant de cette année que les frontaliers qui ont perdu leur emploi soient indemnisés dans le pays où ils étaient employés. Jusqu'à présent, ces frontaliers ont touché leur allocution de chômage dans leur pays de résidence.

Au Luxembourg, dont le marché de travail est occupé à plus de 36% par des frontaliers, cette proposition de la Commission engendrerait des coûts supplémentaires de près de 200 millions d'euros par an et le nombre de chômeurs indemnisés pourrait passer à plus de 8.000, a évalué le ministre du Travail et de l'Emploi François Biltgen, qui dans ce contexte a mis en garde devant le tourisme social. En effet, les allocutions de chômage, qui s'élèvent au Luxembourg à 80 ou 85% du salaire net, sont nettement plus basses en France ou en Belgique.

Lors du Conseil "Emploi", le ministre luxembourgeois a fait une contre-proposition: l'indemnisation du chômeur continue à se faire dans le pays de résidence, bien que le pays, où le frontalier était occupé, indemnise les trois premiers mois du chômage. De plus, le chômeur devrait pouvoir s'inscrire parmi les demandeurs d'emploi du pays où il travaillait.

Le Conseil "Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs" a aussi trouvé un accord sur un projet de directive harmonisant les règles de protection des travailleurs exposés aux ondes électromagnétiques (antennes de téléphonie mobile, fours métallurgiques, production électrique...).

Les ministres ont également approuvé le programme Daphne II (2004-2008) pour continuer la lutte contre la violence envers les femmes et les enfants.