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Début des négociations de coalition entre le CSV et le LSAP en vue de la formation d'un nouveau gouvernement
Dix-huit jours après les élections législatives du 13 juin 2004, les délégations du Parti chrétien-social (PCS - CSV) et du Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (POSL - LSAP) ont entamé les négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Sous la présidence du formateur Jean-Claude Juncker, les délégations des deux partis se sont réunies pour la première fois le 1er juillet 2004 au ministère du Travail et de l'Emploi.
La délégation du CSV est composée du président du parti François Biltgen, des ministres sortants Fernand Boden, Luc Frieden, Erna Hennicot-Schoepges, Marie-Josée Jacobs, Michel Wolter, ainsi que de MM. Lucien Weiler, Jean-Louis Schiltz et Frank Engel.
La délégation du LSAP comprend le président du parti Jean Asselborn, MM. Alex Bodry et John Castegnaro, Mme Mady Delvaux-Stehres, MM. Mars Di Bartolomeo, Ben Fayot, Jeannot Krecké, Lucien Lux et Étienne Schneider.
Cette première réunion a essentiellement servi à l'établissement du calendrier des réunions à venir et à l'ordre du jour de ces dernières.
Entrevues avec une série de hauts fonctionnaires
Des premières réunions en vue de la formation d'un nouveau gouvernement avaient été programmées pour les mardi 6 et mercredi 7 juillet 2004.
Pour ces deux réunions, les délégations ont invité un certain nombre de hauts fonctionnaires, de représentants d'instances et d'institutions afin d'écouter leurs rapports sur la situation économique et financière telle qu'elle se présente actuellement.
Mardi 6 juillet, les délégations ont entendu des rapports du directeur du Statec, du directeur de l'Inspection générale des finances, du directeur du Trésor, du président de la Banque centrale de Luxembourg, du directeur de l'Administration des contributions directes et du directeur de l'Administration de l'enregistrement et des domaines.
Mercredi 7 juillet, le directeur général de l'Inspection générale de la Sécurité sociale, le président de l'Union des caisses de maladie et le président de la Cour des comptes seront invités à présenter leurs rapports aux délégations.
Après ces deux jours, les délégations formeront des groupes de travail séparés à composition paritaire afin d'approfondir les discussions et préparer ainsi les négociations à venir. Ces groupes de travail présenteront leurs rapports au formateur qui décidera ensuite de la poursuite des négociations en plénière.
"Esprit de coopération"
Pour le formateur Jean-Claude Juncker, s'exprimant devant la presse à l'issue de cette première réunion, il importe d'abord que les deux délégations entament les négociations "dans un esprit de coopération". Pour Jean-Claude Juncker, il s'agit avant tout "d'élaborer un projet commun d'abord et de le défendre solidairement ensuite".
Rappelant les résultats obtenus par les deux formations lors des élections législatives, Jean-Claude Juncker a estimé que le différentiel entre 24 sièges au Parlement pour le CSV et 14 sièges pour le LSAP devrait être reflété dans les résultats des négociations, mais qu'il n'était pas question "que le POSL fasse de la figuration dans les négociations ou encore au sein du nouveau gouvernement".
Les prochaines réunions de négociation en vue de la formation d'un nouveau gouvernement ont été fixées pour les 12 et 13 juillet 2004.