Le ministre délégué aux Communications François Biltgen au Sommet mondial sur la société de l´information

Internet affecte profondément tous les aspects de notre vie. Mais ce qui fait d’Internet le moteur d’une véritable révolution est l’absence de pouvoir central.  Des liens directs se créent entre utilisateurs. Chacun peut être à la fois émetteur et récepteur d’informations. …à condition qu’il ait accès aux technologies et qu’il sache les utiliser.

En effet, la Société de l’Information offre ainsi des chances de développement à la fois économiques et sociales extraordinaires. Mais elle cache également des dangers d’exclusion considérables pour ceux qui n’auraient ni accès, ni compétence d’utilisation.

Cela est vrai à l’intérieur de nos pays. Cela est vrai pour le Luxembourg qui est pourtant largement à l’heure de la Société de l’Information. Cela est vrai a fortiori pour les pays en voie de développement qui en tant que tels ont des difficultés d’accès. 

Aujourd’hui, plus des trois quarts des utilisateurs Internet vivent dans les pays de l'OCDE à hauts revenus, alors que ces pays ne représentent que 14 % de la population mondiale. Internet risque ainsi d’accélérer l'inégalité entre le Nord et le Sud. 

Or, Internet représente justement une opportunité pour les pays en voie de développement, notamment au vu de son potentiel dans des domaines clés tels que l’éducation et la santé, mais également en termes de prospérité économique et de processus de démocratisation.  

C’est pourquoi je tiens à féliciter les organisateurs d’avoir fait de la fracture numérique un des sujets phares de cette rencontre.

Depuis 1995, le Luxembourg a consacré des montants considérables à des programmes multilatéraux promouvant l’usage des nouvelles technologies de l’information et des communications dans la lutte contre la pauvreté.

Permettez-moi de relever deux initiatives particulièrement intéressantes:

1. Le Luxembourg était parmi les premiers donateurs à s’engager dans la lutte contre la fracture numérique entre le Nord et le Sud dans le cadre du  programme "infoDev" de la Banque Mondiale. En parallèle à la mise à disposition de fonds publics, le Luxembourg encourage la participation du secteur privé. Dans ce contexte et fort de son savoir-faire, le Gouvernement luxembourgeois examinera tout particulièrement les possibilités offertes pour lutter la fracture numérique par voie de satellite dans des pays à infrastructures terrestres insuffisantes. 

2. Une contribution significative a été faite à la "Development Gateway Foundation", notamment en vue de mettre en place des portails Internet dans les pays-cibles de la coopération luxembourgeoise.

Le Luxembourg continuera à s’engager dans cette voie afin de contribuer à la réalisation d’une société de l’information véritablement mondiale, égalitaire et ouverte à tous.

Ne nous contentons pas de belles déclarations, continuons à investir dans les bonnes actions.