Afin de calmer les esprits au sein de la communauté agricole, Fernand Boden, ministre en charge de l'Agriculture, est monté au créneau pour expliquer et justifier les toutes nouvelles dispositions sur la vente des quotas laitiers, qui viennent d'être approuvées par le Conseil de gouvernement.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la politique de libéralisation du marché des produits laitiers programmée à terme pour 2008. "Il est important que nos producteurs laitiers s'y préparent dès maintenant", a déclaré le ministre. Une adaptation progressive des modifications réglementaires devrait ainsi être étalée sur trois objectifs prioritaires:
- supprimer le lien strict entre les surfaces fourragères et les quotas laitiers
- renforcer la position des producteurs actifs par un transfert définitif des quotas qui, jusqu'alors, étaient loués
- permettre l'échange de quotas laitiers contre des droits de prime à la vache allaitante.
Concrètement, la grande nouveauté de ce règlement grand-ducal pour l'exploitant actif, réside donc dans le transfert définitif et sans terres agricoles de ces quotas, qui en font le détenteur et non plus le simple locataire.
Autre modification notable, l'écrêtement appliqué au transfert passe de 35% à 10%, jusqu'au 31 mars 2002, et à 15% à partir de cette date. Par ailleurs, les quotas supplémentaires alloués depuis 15 ans au moins (10 ans pour ceux provenant du pool) ne retournent plus à la réserve nationale, mais deviennent transmissibles entre producteurs. "L'essentiel ce ne sont pas les quotas", affirme Fernand Boden. "Ce que nous voulons, c'est une agriculture performante, avec des exploitations rentables et bien structurées".
Une continuité dans le travail qui est encore renforcée par le droit de priorité accordé aux actuels locataires de quotas lorsque ledit contrat de location arrive à son terme et que l'exploitant décide de ne pas reprendre la production laitière. Les derniers délais pour introduire ses offres de vente des quotas laitiers sont fixés au 30 avril!