Rencontre entre Jean-Claude Juncker et Tony Blair à Londres

Dans le cadre d'une visite de travail à Londres, Jean-Claude Juncker, Premier ministre, a rencontré son homologue britannique, Tony Blair, le jeudi 2 mars 2000 au numéro 10 de la Downing Street.

Jean-Claude Juncker était accompagné du ministe de la Justice, Luc Frieden et de l'ambassadeur luxembourgeois à Londres, Joseph Weyland.

L'entrevue entre les deux chefs de gouvernement, qui a duré une heure, a porté notamment sur le sommet extraordinaire sur la politique structurelle et de l'emploi, prévu pour les 22 et 23 mars à Lisbonne. Lors du Sommet, les Quinze se pencheront sur la cohésion sociale au sein de l'Union européenne. Jean-Claude Juncker et son homologue britannique ont exprimé le souhait que le Conseil européen parvienne à dégager des résultats concrets, palpables et vérifiables. Les initiatives et les objectifs futurs ne devraient pas revêtir un caractère quantitatif, mais plutôt viser à établir des paramètres qui permettront une comparaison plus juste entre les différents Etats membres. Les deux chefs de gouvernement ont plaidé en faveur de plus de transparence et ont souligné qu'il faut tirer les leçons de toutes les expériences déjà faites par chaque Etat membre.

En matière fiscale, les deux parties ont revendiqué le maintien du vote à l'unanimité, s'opposant ainsi à la proposition de la Commission d'ouvrir certaines questions fiscales (accises, TVA, retenu à la source) au vote à la majorité qualifiée. Par ailleurs, Jean-Claude Juncker a tenu à préciser qu'en dehors du dossier fiscal, le Luxembourg s'engage en faveur d'une extension du vote à la majorité qualifiée. Dans le domaine de la coordination fiscale, Tony Blair penche en faveur de l'échange d'information alors que le Premier ministre luxembourgeois privilégie l'introduction d'un impôt libératoire s'élevant à 10%.

Et d'ajouter que quelque soit la décision prise par les Quinze dans ce dossier, elle ne devrait pas nuire aux places financières européennes. En effet, il faudra, d'une part, éviter une fuite des capitaux vers l'extérieur de l'Union européenne et, d'autre part, tenir compte des pays tiers.

(Publié le 3 mars 2000)

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