Signature de trois conventions entre le Fonds de lutte contre le trafic des stupéfiants et le PNUCID

Le Luxembourg contribue de nouveau à la lutte contre la drogue menée par l'ONU par le biais d'un Fonds spécial alimenté par les saisies d'avoirs provenant d'activités criminelles liées à la drogue.

Le Fonds luxembourgeois de lutte contre le trafic des stupéfiants versera au Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) une contribution de 500 000 US$ destinée à un projet de formation professionnelle en Bolivie, réalisé dans le cadre du Plan d'action de ce pays pour l'élimination des cultures illicites par la promotion d'activités de substitution. Un accord avec le Fonds à ce propos a été signé à Vienne le 13 mars 2000.

A la même occasion deux autres Conventions relatives à des contributions du Fonds au PNUCID ont été signées: 73,500 dollars pour la construction d'un centre de traitement et de réadaptation des toxicomanes à Soweto (Afrique du Sud) et 100,000 dollars destinés au volet prévention du programme d'assistance du PNUCID à l'Iran.

En outre, le Comité directeur du Fonds luxembourgeois est sur le point de finaliser un accord pour un soutien supplémentaire à un projet d'activités de substitution de pavot à opium au Vietnam. Le Fonds a versé 223,600 dollars en 1998 à la première phase du même projet.

"La contribution du Luxembourg aux travaux et aux programmes du PNUCID est un signe tangible de l'importance qu'accorde ce pays au contrôle des drogues" a déclaré M. Pino Arlacchi, Directeur exécutif du PNUCID. "J'espère que d'autres pays suivront cet exemple" a-t-il ajouté.

Des contributions antérieures du Fonds luxembourgeois ont été affectées à la formation de spécialistes du contrôle des drogues en Argentine, en Bolivie, au Chili et au Pérou et à des programmes du PNUCID visant à éliminer la dépendance économique à l'égard de la production d'opium au Vietnam et au Laos. Un soutien a été fourni récemment pour un projet ayant pour but de renforcer les moyens de réduction de la demande de drogues des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux d'Amérique centrale.

Le Fonds luxembourgeois de lutte contre le trafic des stupéfiants a été créé en 1992 pour donner suite à l'invitation de la Convention de Vienne des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 à utiliser les produits confisqués en provenance du trafic des drogues en vue de la lutte contre ce même fléau. Le Fonds de lutte luxembourgeois, qui à ce jour représente le seul cas d'application de cette provision, est alimenté par les biens confisqués en application des lois contre la toxicomanie, y compris contre le blanchiment des produits du trafic de drogues. Le Fonds utilise ses revenus pour financer des projets de lutte contre la drogue au Luxembourg (par des actions en faveur du traitement et de la réadaptation des toxicomanes, ainsi que des campagnes d'éducation préventive), mais surtout à l'étranger et notamment à travers des organismes intergouvernementaux spécialisés et des ONG. C'est au titre des financements prodigués par le Fonds que le Luxembourg participe comme donateur majeur au PNUCID.

Il convient de noter que le Fonds luxembourgeois ne se contente pas de financer des activités des organisations internationales mais appuie également au plan bilatéral le contrôle international des drogues. Par exemple, il a récemment versé 300.000 US$ au gouvernement cap-verdien, pour aider ce pays à lutter contre le trafic illicite de drogues.

(Publié le 14 mars 2000)

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