Dans le cadre d'une perspective de planification hospitalière à plus long terme, le ministre de la Santé, Carlo Wagner, a présenté le 21 mars 2000 à la presse sa "carte sanitaire".
Carlo Wagner, Ministre de la Santé lors de la conférence de presse présentant la carte sanitaire (21 mars 2000)
Première version d'un document pourtant prévu depuis longtemps par la loi, elle est censée dresser un état des lieux du secteur hospitalier en se basant sur un inventaire des établissements hospitaliers existants, de leurs services, de leur taux d'utilisation, sur un relevé du personnel, de leurs activités ou de leurs diagnostics ... pour l'année 1998.
Objectif de l'opération, le développement du plan hospitalier: c'est-à-dire en repenser les critères de fond en comble, privilégier la qualité des services prestés et leur efficacité, ainsi que mieux cerner les besoins effectifs aux quatre coins du pays. Toutefois, "il ne faut surtout pas confondre carte sanitaire et plan hospitalier", précise le ministre en personne. Si le premier servira inévitablement à l'élaboration du second, il ne s'agira que d'un "instrument" à titre illustratif.
Aussi complète soit-t-elle, cette première carte sanitaire n'en manquera pas moins de lacunes inhérentes à son absence de repères évolutifs dans le temps. C'est pourquoi, dorénavant, une nouvelle carte sanitaire sera établie chaque année; et ceci "tant dans un souci de transparence pour les décideurs politiques que pour les bénéficiaires des soins", affirme Carlo Wagner.
Concrètement, il a fait comprendre qu'il fallait s'attendre à une série de réorganisations et de concentrations dans certains services hospitaliers. Ainsi, le nombre de lits, jugé trop élevé par rapport aux normes internationales, devrait être abaissé à cinq pour mille habitants d'ici 2005: soit une suppression globale de 200 à 250 lits.
A noter que la dite présentation du nouveau plan hospitalier est attendue avant le début de l'an prochain!
(Publié le 22 mars 2000)