Dans son intervention prononcée à l'occasion de la traditionnelle "Journée bancaire", organisée le 25 avril 2000 par l'ABBL au cercle municipal, Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget, a abordé différents sujets liés à l'Europe et à la politique fiscale européenne.
Dans ce contexte, il a vivement critiqué le changement de position britannique lors du dernier Conseil Ecofin à Lisbonne. Il s'est montré peu réjoui du fait que la Grande-Bretagne remette en question le modèle de coexistence, qui aurait pu rencontrer l'approbation des Quinze.
Les Britanniques plaident en faveur de l'échange d'informations, solution que le ministre luxembourgeois n'a pas hésité à qualifier de "british" parce qu'elle est déjà appliquée outre-Manche. Selon les propos du ministre du Trésor et du Budget, ce procédé est "contraire à l'idée même de l'Europe et de l'intégration européenne, car il mène au contraire à la renationalisation des systèmes d'impôt et à la resegmentation des marchés des capitaux".
Le ministre a confirmé que le Luxembourg "s'opposerait à toute solution qui affecterait le secret bancaire". Et d'ajouter que notre pays "n'a pas à craindre l'intégration européenne" parce que jusqu'à présent elle a toujours été bénéfique pour notre pays.
A propos de la défense de l'image de marque de la place financière au niveau international, Luc Frieden a tenu à préciser que la structure Profil composée de professionnels dont la mission est de promouvoir la place de Luxembourg. sera secondée par un organe officiel, le "Comité pour le développement de la place financière de Luxembourg". Ce comité, comprenant des représentants des autorités et des décideurs publics, aura surtout un rôle consultatif et devrait fonctionner comme un think tank, un réservoir d'idées.