Visite de travail de Jean-Claude Juncker en Lettonie

Le Premier ministre a entamé sa visite officielle en Lettonie par un entretien avec le nouveau Premier ministre, Andris Barzins. Les entretiens portaient avant tout sur l'élargissement de l'UE et le processus d'adhésion de la Lettonie à l'UE ainsi que sur le processus d'élargissement de l'OTAN.


Jean-Claude Juncker et le nouveau Premier ministre, Andris Berzins

Ces questions furent approfondies lors de l'entretien que Jean-Claude Juncker eut ensuite avec le ministre des Affaires étrangères, Indulis Berzins.

"Les grands et les petits Etats ont la même responsabilité au sein de l'Union européenne. Ils ont donc aussi la même dignité. Et sans eux, l'Union serait beaucoup moins riche."

C'est par ces paroles que Jean-Claude Juncker a entamé son exposé à la conférence de presse à laquelle le Premier ministre letton, Andris Berzins, avait invité après les entretiens qu'il avait eus avec le Premier ministre luxembourgeois.

Ce rappel de la philosophie qui est à la base même de l'Union européenne résume assez bien l'esprit qui a marqué ces deux journées de la visite de travail que Jean-Claude Juncker a effectuée en Lettonie à la suite de l'Assemblée générale de la BERD.


Visite du Musée ethnographique de Riga

Les responsables lettons n'ont en effet pas manqué de questionner la délégation luxembourgeoise sur le rôle et l'importance des petits Etats au sein de l'Union européenne. Eux qui, selon les propos d'Andris Berzins ne poursuivent pas d'autre but, dix ans après avoir rejeté la tutelle soviétique, que d'assurer un maximum de liberté pour leur peuple.


Jean-Claude Juncker accueilli au parlement par l'ancien Premier ministre, Waldis Birkhavs

Ce souci de ne pas tomber sous une nouvelle tutelle après s'être péniblement débarrassé de celle qu'un "funeste décret de l'histoire" leur avait imposée pendant plusieurs décades a marqué aussi les entretiens que le Premier ministre luxembourgeois eut avec le président du parlement ainsi qu'avec les membres de la Commission des Affaires européennes.

Et c'est l'ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Waldis Birkhavs, qui reprit ce thème et qui souligna le rôle "très créatif" joué par Jean-Claude Juncker lors du Sommet de Luxembourg en décembre 1997 pour éviter justement la création d'une discrimination entre les pays qui auraient appartenu à deux groupes aux prérogatives bien distinctes.


Jean-Claude Juncker avec la ministre de la Culture de Lettonie et M. Van Ulden, ambassadeur des Pays-Bas

Jean-Claude Juncker et l'ensemble de ses interlocuteurs lettons étaient d'accord pour dire que la philosophie de l'élargissement définie à Luxembourg en 1997 et finalisée à Helsinki en décembre 1999 exige qu'il n'y ait pas de dates fixées pour l'adhésion, ni de groupes de pays franchissant le pas ensemble. L'unique critère restant celui des mérites propres de chaque pays candidat. Ce que Jean-Claude Juncker a exprimé de la façon suivante: pas le plus vite possible, mais le mieux possible. Etant bien entendu que l'élargissement exige en parallèle une préparation approfondie.

Tous les interlocuteurs lettons, y compris le ministre des Affaires étrangères, Indulis Berzins, ont mentionné le discours de M. Fischer sur l'avenir de l'Europe et se sont interrogés sur le concept du fédéralisme que le ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne y a repris et développé.

Jean-Claude Juncker a pu les rassurer en soulignant que les idées de M. Fischer se fondent sur le concept du fédéralisme à l'allemande qui met en évidence le principe de la subsidiarité.


Les deux homologues lors de la visite de la vieille ville de Riga

La partie lettonne s'est encore montrée très intéressée par la question sociale au sein de l'Union européenne, ainsi que sur les différents aspects des modes décisionnels qui sont en discussion au sein de la CIG. Le Premier ministre luxembourgeois a plaidé une fois de plus pour le maintien de l'unanimité sur des points vitaux pour les différents Etats membres. Et il a montré, exemple à l'appui, que ce principe a permis de négocier en 1991 une harmonisation de la TVA qui a pu satisfaire tous les Etats membres.

Après deux journées d'entretiens, cette visite de travail se termine par une visite du Musée Ethnographique en plein air de Riga.

Communiqué par le ministère d’Etat/SIP

(Publié le 24 mai 2000)

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