Lydie Polfer à la réunion ministérielle de l'OTAN à Florence

Au cours de la réunion ministérielle de l'Otan à Florence, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères, est intervenue pour saluer l'évolution positive qui se dessine en Bosnie depuis les élections récentes et qui ont permis de marginaliser les forces nationalistes. D'après le ministre luxembourgeois, cette évolution positive a été rendue possible par la présence continue de la SFOR, qui a permis de maintenir l'ordre public et d'assurer la sécurité depuis son arrivée. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a rappelé à ses collègues la contribution luxembourgeoise à cet effort conjoint par l'envoi de 9 contingents successifs, soit plus de 400 soldats luxembourgeois en près de trois ans.


Les ministres Polfer, Madelaine Albright et Robin Cook

Des signes encourageants pour l'avenir sont perceptibles, notamment parmi les jeunes générations qui sont désormais décidées à ne plus se laisser enfermer dans les haines du passé et à construire un pays moderne. Dans ce contexte Lydie Polfer a rappelé que le Luxembourg finance pour l'instant plusieurs projets du domaine de l'éducation en Bosnie. Elle a également tenu à rendre hommage aux soldats de la SFOR qui ont permis l'arrestation d'un nombre croissants de criminels de guerre recherchés par le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie.

Evoquant la situation en Croatie, le ministre a estimé que les changements positifs intervenus depuis la fin de l'ère Tudjman justifient l'adhésion de la Croatie au Partenariat pour la Paix. Il faut espérer que cet exemple fera des émules parmi les pays de la région.

Quant à la situation au Kosovo, les récents développements continuent de préoccuper, notamment au vu des actes de violence et de provocation qui persistent de la part de toutes les communautés de la province a estimé le ministre. De ce fait, la présence de la KFOR et donc de l'action de l'OTAN, reste fondamentale. L'engagement au Kosovo des 19 Alliés agissant de concert avec 20 Nations partenaires, démontre combien l'Alliance a évolué depuis la fin de la Guerre froide. La dimension de partenariat n'est pas seulement un concept théorique, mais une réalité sur le terrain a conclu Lydie Polfer.

Evoquant les évolutions au niveau de l'Identité européenne de Sécurité et de Défense, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a salué les travaux qui ont été entrepris au sein de l'Alliance et les développements positifs qui sont intervenus dans le cadre de l'UE. Compte tenu de l'importance que les pays membres de l'Union attachent à la relation entre l'Otan et l'Union, ils ont décidé d'établir, dès le Conseil européen de Feira, quatre groupes ad hoc qui ont pour but de rapprocher les points de vue et de faire avancer les travaux de façon conjointe pendant la phase intérimaire.

Pour le ministre luxembourgeois, la politique de l'élargissement de l'Alliance trouve son expression la plus concrète dans la Programme d'Action pour l'Adhésion. Tous les intervenants ont salué les efforts réalisés par les 9 pays candidats dans le cadre de leur participation aux activités de ce programme.

La ministre a également apprécié la disponibilité de l'Allié américain pour mener des consultations au sein de l'OTAN sur le Programme américain de missiles de Défense. Elle a exprimé le vœu que toute décision dans ce domaine respecte le traité ABM et prenne en considération les opinions qui auront été exprimées par les Alliés.

(Publié le 24 mai 2000)

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