Conférence de presse de Lydie Polfer concernant les " coopérations renforcées"

De retour de sa visite dans les Balkans, du 5 au 9 juin, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères, a présenté ses observations. Mais, elle a d'abord tenu à faire le point sur l'évolution des travaux du Conseil des ministres et de la Conférence intergouvernementale.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont mis d'accord pour inclure le système des "coopérations renforcées" dans l'agenda de la Conférence intergouvernementale. Cette inclusion sera confirmée officiellement par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, lors du conseil européen de Feira, au Portugal, les 19 et 20 juin.

Rappelons que la CIG est chargée d'adapter les institutions européennes à l'Europe à venir, élargie jusqu'à 27 pays. Le système des coopérations renforcées doit permettre à certains pays membres d'aller plus vite que d'autres, dans certains domaines tels que la justice, les affaires intérieures et la défense.

Celles-ci sont réclamées avec insistance par les six pays fondateurs de l'Union européenne, qui craignent la dilution de l'Union européenne. Mais certains pays tels que le Danemark, la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Suède, craignent, eux, d'être relégués dans une Europe de seconde zone.

La position du Luxembourg est d'abolir la possibilité d'un veto d'un Etat membre contre le lancement d'une coopération renforcée.

Mais, prudente, Lydie Polfer préconise de ne recourir à la coopération renforcée qu'en dernier ressort, pour ne pas risquer une Europe à la carte. En fait, il faut prendre des mesures qui évitent à la fois le blocage des procédures et la dilution d'une Europe élargie.

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