Le ministre François Biltgen rencontre son homologue français, Martine Aubry

Dans le cadre de la préparation de la présidence française de l'Union européenne, François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, a rencontré à Paris, en date du 20 juin 2000, Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité.


De g. à dr.: Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Aurélie Lapidus, conseillère de la ministre, chargée des Affaires européennes et internationales, Jane Debenest, ambassadeur de France au Grand-Duché de Luxembourg, François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi du Luxembourg

La ministre française a rappelé le rôle déterminant joué par le Luxembourg, et notamment par le Premier ministre Jean-Claude Juncker, dans la construction du modèle social européen depuis le Sommet de Luxembourg.

Le ministre Biltgen a réaffirmé la volonté du gouvernement luxembourgeois de continuer son engagement et a offert à la future présidence sa collaboration dans les dossiers considérés comme prioritaires dans le domaine social:

  • Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de Luxembourg, à savoir:
    -
     la rédaction du rapport conjoint sur l'emploi en l'an 2000
    - la fixation de Lignes directrices pour l'emploi en l'an 2001
    - la formulation de recommandations en matière de politiques de l'emploi, adressées aux Etats membres

    François Biltgen a insisté sur la nécessité d'une part d'une implication accrue des partenaires sociaux et d'autre part d'une intensification du dialogue entre la Commission européenne et les Etats membres avant la publication des documents au mois de septembre.

 

  • En matière de lutte contre l'exclusion sociale, sujet que la présidence française entend mettre au diapason, François Biltgen soutient les efforts de la France en vue de l'engagement d'un processus comparable à celui de Luxembourg en matière d'emploi, à savoir la fixation d'objectifs concrets qui serviront de base à l'élaboration de plans d'action nationaux.

    Au lieu d'une approche quantitative, les deux ministres plaident, dans ce cadre, pour la prise en compte de critères qualitatifs tels que l'accès aux soins ou l'accès au logement.

 

  • Pour ce qui est de l'agenda social qui devra être adopté au Conseil européen de Nice en décembre 2000, dans le prolongement des décisions prises au Conseil extraordinaire de Lisbonne, les deux ministres se sont accordés, dans l'attente d'une proposition de la Commission européenne, sur la nécessité d'impliquer tous les acteurs concernés, de fixer des objectifs concrets communs et de définir une méthode et un calendrier de la politique sociale européenne des années à venir.

    François Biltgen a rappelé l'attachement de son pays aux droits sociaux fondamentaux et à l'introduction de normes minimales communes et notamment d'un salaire minimum au niveau communautaire.

 

  • Quant aux dossiers législatifs en cours, le gouvernement luxembourgeois appuie les efforts de la future présidence pour faire avancer le dossier de la directive "information et consultation des travailleurs au niveau national", notamment pour éviter la reproduction d'une affaire "Renault-Vilvoorde".

  • En matière de non-discrimination, après l'accord du Conseil sur la directive relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, les deux ministres souhaitent voir adapter dans les meilleurs délais la 2e directive relative à la non-discrimination en matière d'emploi.

    Ils pensent en effet que ce travail législatif est le moyen le plus approprié pour rencontrer d'éventuelles poussées xénophobes qui pourraient se manifester en Europe.

 

Dernière mise à jour