Institution d'une Commission consultative des Droits de l'Homme au Grand-Duché de Luxembourg

Lors de sa séance du 28 avril 2000, le Conseil de gouvernement a adopté le règlement portant institution d'une Commission consultative des Droits de l'Homme, permettant ainsi aux efforts de formation de la Commission d'aboutir. Le projet a pris son temps pour mûrir. Après les premiers pourparlers, c'est en décembre 1997 que le Premier ministre exprimera le souhait de voir une Commission consultative se constituer. Le projet sera ensuite repris dans la déclaration gouvernementale du 12 août 1999.

C'est à l'image de la Commission nationale consultative française que la Commission luxembourgeoise se crée. L'origine de la Commission française remonte à une initiative de René Cassin, au sortir de la 2e guerre mondiale. Cette Commission, née le 17 mars 1947, était chargée de l'élaboration du projet de Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Après différentes péripéties statutaires, c'est en 1989 que la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme est directement rattachée au Premier ministre. En 1993, le statut de la Commission est mis en conformité avec les principes directeurs concernant le statut et le rôle des institutions nationales de protection et de promotion des droits de l'homme adoptés par les Nations Unies.

La Commission luxembourgeoise, à l'instar de la française, est un organe consultatif du gouvernement. Elle émet ses avis et élabore ses études à la demande du gouvernement, mais également de sa propre initiative. Elle se présente pluraliste, tant quant aux compétences qu'aux origines nationales des membres.

Plus particulièrement, la Commission luxembourgeoise assume le rôle de correspondant national de l'Observatoire européen des Phénomènes racistes et xénophobes qui a son siège à Vienne. Ni ONG, ni organe de gouvernement, la Commission est indépendante. Ses travaux seront rendus publics.

Le mercredi, 21 juin 2000, à 17 hrs, au Centre universitaire de Luxembourg, aura lieu la séance inaugurale de la Commission. Les vingt-deux membres composant la Commission qui s'y réuniront sous la présidence de Nic Klecker sont des personnes choisies en raison de leurs compétences en matière de droits de l'homme ou de questions de société.


Jean-Claude Juncker, Premier ministre et Nic Klecker, président de la commission consultative des droits de l'homme

A cette réunion, le Premier ministre Jean-Claude Juncker prendra la parole. Il sera suivi par Gérard Fellous, secrétaire général de la Commission française, juriste très actif dans le domaine des droits de l'homme. Son exposé appuyé sur l'expérience constituera un apport précieux pour l'orientation des esprits des membres de la Commission vers les tâches à venir.

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