Le 15 septembre 2000, Luc Frieden, ministre de la Justice, a présenté le rapport des experts français, chargés par le ministre, en mai 2000, d'une mission d'expertise sur les moyens possibles pour réduire au maximum le risque de suicide en prison:
Selon le rapport, il y a eu deux cas de suicide et deux tentatives en 1999, tandis que le bilan atteint déjà 5 suicides pour 5 autres tentatives et 18 automutilations pour le seul premier semestre 2000. Ce qui fait dire au ministre: "Quand une personne met un terme à sa vie alors qu'elle jouit d'une entière liberté, c'est dramatique. En arriver à une telle extrémité alors qu'on se trouve derrière les barreaux, c'est encore pire".
C'est dans ce contexte douloureux qu'a été établi un état des lieux auprès de 330 détenus et de 200 membres du personnel qui ne vivent pas toujours bien non plus leur difficile travail en milieu carcéral. Ainsi, on découvre que les détenus "à risque" se révèlent principalement au début de leur incarcération, avant ou après leur jugement ainsi que, plus étrangement, peu avant leur libération car c'est alors qu'ils prennent conscience de la perception qu'on pourrait avoir d'eux à l'extérieur.
Sachant cela, c'est dans ces moment là qu'il s'agit de renforcer l'assistance psychologique des détenus mais aussi des gardiens pour qu'ils soient plus compréhensifs avec ceux-ci.