Lydie Polfer, Jean-Claude Juncker et Henri Grethen à Biarritz

Les 13 et 14 octobre 2000, Jean-Claude Juncker, Premier ministre, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères et Henri Grethen, ministre de l'Economie, ont représenté le Luxembourg au Conseil européen informel de Biarritz. Au centre des discussions, les quinze ont dû s'expliquer sur le partage des pouvoirs entre les différents membres. Les dix petits pays de l'Union européenne ont eu à batailler ferme pour se faire entendre des cinq grands Etats.

A l'ordre du jour se trouvait donc la réforme institutionnelle discutée en vue du Conseil européen de Nice, qui devrait voir le passage de l'Union européenne de 15 membres à 28 membres. Cette réunion de Biarritz a permis de faire progresser certains sujets. Sur la quarantaine d'articles en négociation, "nous sommes d'accord sur une bonne trentaine", constate le Premier ministre Jean-Claude Juncker.

Cependant, cette progression n'a pas été aussi significative sur deux autres sujets importants: la taille de la Commission et une nouvelle pondération des voix au sein du Conseil des ministres."Nous avons eu un échange très franc, parfois très vif et par endroit passionnel", a reconnu Jean-Claude Juncker. Les conseillers européens se sont surtout expliqués sur le poids futur de chaque pays lors des votes en Conseil des ministres et leur représentation dans la Commission européenne. En face des cinq grands (Allemagne, France, Espagne, Grande-Bretagne et Italie), les dix petits ont essayé de se faire entendre. En effet, les grands Etats souhaitaient, notamment, un réequilibrage des voix dont ils disposent lors des votes à la majorité qualifiée au Conseil des ministres afin que leur importante démographie soit plus représentée.

D'autres sujets abordés étaient les actualités importantes comme le Proche-Orient et la Yougoslavie. Samedi 14 octobre, M. Kostunica, nouveau président de la République fédérale de Yougoslavie, était l'invité des chefs d'Etat et de gouvernement.

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