Jean-Claude Juncker et Lydie Polfer reçoivent Pierre Moscovici

Lundi 6 novembre 2000, Jean-Claude Juncker, Premier ministre, et Lydie Polfer, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères ont reçu Pierre Moscovici, ministre français des Affaires européennes.

La rencontre a eu lieu en prévision du sommet européen de Nice les 7 et 8 décembre prochains et était destinée à discuter les positions luxembourgeoises et françaises concernant la réforme des institutions européennes et plus particulièrement:

  • La taille et la composition de la Commission européenne,
  • La pondération des voix au Conseil,
  • L'extension du vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil de l'Union européenne.

Avant de venir au Luxembourg, Pierre Moscovici s'était déjà rendu en Belgique, au Portugal, au Danemark et en Finlande.

Lors de la conférence de presse donnée à l'issue de l'entretien, Pierre Moscovici a tenu à souligner que cette entrevue, à l'ambassade de France, s'était déroulée "de manière amicale, sans amertume ni ressentiment, mais avec au contraire la volonté de travailler ensemble".

Pierre Moscovici a expliqué que l'idée de certains qu'il y a opposition brutale entre les grands et les petits pays est fausse: "il n'y a ni petits ni grands pays, mais simplement des pays à démographie différentes, dont il faut forcément tenir compte. Si, d'ailleurs, on regarde l'histoire de la construction européenne, elle n'a pas été dominée par un clivage entre grands et petits mais par la capacité de chacun à contribuer à l'esprit communautaire". Et d'ajouter, "à ce niveau, le Luxembourg est un grand pays, car il a fait énormément pour la construction communautaire: c'est un pays qui pèse lourd par ce qu'il apporte. Il a toujours eu une voix originale et forte, qu'il maintient avec M. Juncker: c'est dans cet esprit qu'a eu lieu notre discussion de ce matin".

Le ministre délégué aux Affaires européennes a également réfuté l'idée selon laquelle la France présiderait l'Union avec une vision partiale: "c'est faux, encore, comme le prouve notre vision de l'avenir de la Commisssion européenne". La Présidence propose une Commission "plafonnée" avec une rotation égalitaire des commissaires.

Le ministre français s'est finalement dit "convaincu que nous pouvons arriver à Nice à un bon compromis".

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