Jean-Claude Juncker à Francfort

Le 29 novembre 2000, le Premier ministre Jean-Claude Juncker était l'invité du "Internationaler Club Frankfurter Wirtschaftsjournalisten" (club international des journalistes économiques de Francfort) à Francfort.

Il s'est adressé aux membres du Club et ce fut l'occasion de commenter les récentes évolutions en matière de politique économique et fiscale au niveau de l'Union européenne.

Au dire du Premier ministre, l'euro pourrait se renforcer si, lors du sommet européen de Nice, les Quinze parvenaient à harmoniser davantage leurs politiques économiques, et à véhiculer une image plus soudée en matière de politique étrangère et de sécurité commune. Le Premier ministre luxembourgeois estime que si les pays membres de l'Union européenne parvenaient à mieux coordonner leurs politiques, l'euro pourrait davantage s'affirmer par rapport au dollar.

Dans ce contexte Jean-Claude Juncker a également regretté que les marchés financiers s'obstineraient à refuser de voir les succès de la zone euro et ne tiendraient pas suffisamment compte des premiers signes de faiblesse de l'économie des Etats-Unis.

Concernant l'accord politique relatif au paquet fiscal survenu au Conseil Ecofin à Bruxelles, le lundi 27 novembre, le Premier ministre luxembourgeois a affirmé que le Grand-Duché n'appliquerait les décisions de ce compromis qu'à condition que les pays tiers fassent de même, et ce à tous les stades déterminés par le compromis de Feira de juin 2000.

Dans ce contexte, Jean-Claude Juncker a rappelé que sous présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne un accord de principe concernant la retenue à la source avait déjà été trouvé. Evoquant à nouveau l'accord sur la retenue à la source, Jean-Claude Juncker a précisé qu'il n'y est pas fondamentalement opposé. Il lui semble néanmoins capital que cette décision ne porte pas atteinte à l'industrie des fonds d'investissement.

A propos de l'idée de paradis fiscal souvent associée au Grand-Duché, le Premier ministre luxembourgeois a riposté que "l'Allemagne est le plus grand paradis fiscal en Europe". dans la mesure où elle, tout comme les autres États membres de l'Union européenne, n'appliquerait pas de retenue à la source sur les revenus de l'épargne des non-résidents.

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