Dernière modification le
Architecture luxembourgeoise - un siècle d'urbanisme
Du 6 mars au 12 avril 2001 Ausstellungszentrum im Ringturm, Schottenring 30, 1010 Wien
L'exposition Architecture luxembourgeoise. Un siècle d'architecture et d'urbanisme, présente pour la première fois et de manière exhaustive l'architecture et l'urbanisme luxembourgeois à l'étranger.
A l'initiative de l'ambassadeur en Autriche, Georges Santer, la Wiener Städtische, société d'assurance viennoise, sponsor de nombreuses expositions spécialisées et qui soutient l'architecture contemporaine, a mis son espace d'exposition à disposition. Elle est le partenaire financier autrichien de cette entreprise d'envergure. Son directeur, Monsieur Adoph Stiller, est lui-même architecte et historien (il a notamment travaillé plusieurs années au Centre Georges Pompidou à Paris), l'espace a été conçu par l'architecte viennois Boris Podrecca.
Cette exposition a pu être réalisée grâce au soutien du ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère des Travaux publics, de l'administration des Bâtiments publics, du Fonds d'Urbanisation et d'Aménagement du Plateau du Kirchberge. Les principaux prêteurs publics sont les Chemins de Fer luxembourgeois, la Photothèque et la Cinématèque de la Ville de Luxembourg, la Bibliothèque nationale, les Ponts et Chaussées, le Fonds d'Urbanisme et d'Aménagement du Plateau du Kirchberg, le Fonds de Rénovation de la vieille Ville et des organismes privés tels la Banque européenne d'Investissement, la Deutsche Bank, la HypoVereinsbank, etc.
*
La place forte millénaire de Luxembourg est sans doute mieux connue à l'étranger que notre passé moderne. La "Gibraltar du Nord", tant convoitée par les puissances européennes au fil des siècles, s'est ouverte en 1839, avec le traité de Londres, de manière pacifique à l'avenir, gagnant depuis la position européenne qiu est la sienne aujourd'hui.
Cette histoire récente, qui n'a qu'un siècle et demi d'existence, a été marquée par l'évolution rapide de la Modernité et de ses techniques, notamment le chemin de fer. C'est ainsi que Luxembourg-Ville connut sa première expansion "hors les murs". Le quartier de la gare s'est urbanisé sur le Plateau Bourbon, relié au noyau historique par les viaducs du rail et le Pont Adolphe, ouvrage d'art audacieux pour l'époque en Europe. Aujourd'hui lui répond comme en écho le Pont Grande-Duchesse Charlotte, expression remarquable des années 1960, qui relie le Plateau du Kirchberg, le corollaire en devenir de la première extension de la ville. Le Plateau du Kirchberg est synonyme d'activités tertiaires florissantes, mais aussi d'une adaptation territoriale et locale aux besoins de ceux qui y travaillent et y vivent, ce qu'expriment l'espace urbain, l'habitat, les loisirs, les espaces verts. Qui encore une fois répondent aux premiers parcs publics de Luxembourg, dessinés sur l'emprise des anciennes fortifications.
Cette évolution urbanistique constitue la trame de l'exposition. Mais Luxembourg s'est enrichie, au fil de l'histoire moderne d'exemples architecturaux remarquables, qui sont également présentés dans l'exposition. Ainsi de réalisations, partant des années 1930, de chaque décennie du XXe siècle, que l'on peut apprécier à l'aune des styles retenus par l'histoire de l'architecture.
Aujourd'hui, Luxembourg-Ville et le pays entier connaissent une autre évolution sans précédent. C'est le grand chantier des projets culturels où maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre sont engagés à qualifier cet important aspect de la vie tant sociale que d'enrichissement privé. Les architectes de renommée internationale et ceux qui défendent la profession sur le plan national, qui sont aujourd'hui appelés à construire au Luxembourg, sont les acteurs du second volet de cette exposition. Ils construisent les équipements culturels publics, élaborent les bâtiments du secteur tertiaire ou construisent l'architecture domestique. Tous participent d'une même volonté qualitative qui anime les acteurs privés et les maîtres d'ouvrage publics.
*
L'exposition Architecture luxembourgeoise. Un siècle d'architecture et d'urbanisme, reflète ces deux aspects. Le premier à grande échelle, urbanistique, s'appuie sur des documents d'époque, (les plans de l'urbaniste Stübben pour le Plateau Bourbon, les aménagements du paysagiste Edouard André pour les parcs de la Ville de Luxembourg), précieux et inédits (les planches originales du Pont Adophe de l'ingénieur français Paul Séjourné, de la gare, le premier projet d'aménagement du Kirchberg, du "pont rouge" et du théâtre municipal) etc.
Les grands projets culturels sont représentés par des documents prêtés par l'agence d'architecture Christian de Portzamparc pour la Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte, l'agence d'architecture Dominique Perrault pour la Cour de Justice européenne, sans oublier les grandes signatures (les architectes Richard Meier/HypoVereinsbank, Sir Denys Lasdun/BEI, Arquitectonica/Banque de Luxembourg) e.a., qui entourent le nouveau Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean (I.M. Pei, architecte) ou les réhabilitations du Naturmusée (Jean Herr, architecte), du Musée d'Histoire de la Ville de Luxembourg (Conny Lentz, architecte), du Musée National d'Histoire et d'Art (Christian Bauer, architecte).
Grâce aux efforts de la Fondation de l'Architecture, dont le président, Michel Petit est un des commissaires luxembourgeois de l'exposition, ont pu être rassemblées des photos anciennes et vues d'aujourd'hui (notamment du photographe Lukas Roth), des bâtiments remarquables des années 1930 et 1950, expression architecturale au Luxembourg des styles modernes.
C'est aux archives de la Photothèque de la Ville de Luxembourg, dans celles des Ponts et Chaussées nontamment et des Chemins de Fer, de la Bibliothèque nationale, que Marianne Brausch, missionnée par le ministère des Travaux publics et le Fonds d'Urbanisation et d'Aménagement du Plateau du Kirchberg, a pu réunir des documents originaux inédits historiques sur la "Belle Epoque" et ceux contemporains, partant des années 1960 et de l'installation de la CECA à Luxembourg, jusqu'à l'aménagement actuel du Plateau du Kirchberg.
Un nombre important de maquettes présentées dans l'exposition, permettra au public de se faire une idée plus précise tant de projets particuliers que des entreprises d'envergure urbanistique.
*
L'exposition Architecture luxembourgeoise. Un siècle d'architecture et d'urbanisme, est accompagnée de la publication d'un catalogue bilingue allemand-français. Editeur Adolph Stiller. Nombreuses illustrations, contributions de Robert Philippart, Mario Hirsch, Christian Bauer et Jean Herr, Antoinette Lorang, Ina Nottrot e.a. Editions Anton Pustet, Salzbourg, 200 pages env., prix de vente : 450 Schilling.