Jean-Claude Juncker et Lydie Polfer rencontrent Michel Barnier

Le 8 mars 2001, Michel Barnier, Commissaire européen chargé de la politique régionale et responsable pour le "Dialogue sur l'Europe" était en visite officielle au Luxembourg.


Poignée de mains entre le Premier ministre, Jean-Claude Juncker et Michel Barnier, Commissaire européen

Il était reçu par le Premier ministre, Jean-Claude Juncker et le Vice-Premier ministre, et ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer.

Lors d'une conférence de presse conjointe le Premier ministre luxembourgeois a salué la visite de Michel Barnier "sur le terrain". Le Commissaire, de son côté, s'est montré très heureux de se trouver au Luxembourg, pays fondateur de l'Union européenne dont "la place névralgique restera très utile dans les années à venir".

"La Commission doit savoir ce qui se passe dans les pays membres de l'Union et aller à la rencontre des citoyens afin de fournir des réponses nécessaires aux différentes attentes et craintes", a souligné Michel Barnier.

Aussi a-t-il insisté à assister à un débat avec une centaine d'étudiants des lycées Michel-Rodange et Athénée au sujet du futur de l'Europe. Le Commissaire s'est dit frappé par la franchise et l'intelligence des jeunes lycéens luxembourgeois qui ont évoqué lors du débat des sujets très concrets tels que la finalité de l'Europe ou encore la politique européenne en matière de drogues douces.

Le Commissaire a également effectué une visite au site de Belval-Ouest qui l'a fortement impressionné. Cette reconversion du site, "une initiative plurifonctionnelle, incluant la recherche, la culture et une amélioration des transports en commun", selon les propos de Michel Barnier, est soutenue par la Commission européenne dans le cadre de sa politique régionale. Dans ce contexte Michel Barnier a spécifié que le Grand-Duché se verra attribuer la somme de 169 millions d'euros, dans le cadre des fonds structurels et qu'en outre le Luxembourg bénéficiera de la somme de 13 millions d'euros au titre d'initiatives communautaires, telles que le programme Interreg.

Quant au traité de Nice, le Commissaire s'est montré plus déçu qu'enthousiaste, tout en qualifiant le traité d' "utile" dans la mesure où il comporte certaines avancées notamment au niveau de la Cour de justice, de la coopération renforcée des Etats membres et de la réforme de la Commission. Il a insisté sur le fait qu'il faudrait désormais ratifier le traité, puis le dépasser et qu'à l'avenir il faudrait davantage se concentrer sur la finalité de l'Europe. Lydie Polfer a tenu à rappeler sur ce point qu'il ne fallait pourtant pas non plus négliger le mérite du traité qui a permis, en effet, de mettre en place le cadre institutionnel de l'élargissement de l'Union.

A l'ordre du jour du séjour du Commissaire européen à Luxembourg figuraient également une visite au Centre national de formation professionnelle en présence des ministres Grethen et Wolter ainsi qu'une visite à la Cour des Comptes.

(Le 26 mars 2001, Michel Barnier répondra en ligne aux questions des internautes sur le 2e rapport sur la cohésion économique et sociale. Le débat sera l'occasion de revenir sur l'actualité et les perspectives de la politique régionale, notamment sur la préparation de l'élargissement et de l'apres-2007: http://europa.eu.int/comm/chat/barnier2/index_fr.htm.)

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