Conseil européen extraordinaire à Stockholm

Les 23 et 24 mars 2001, Jean-Claude Juncker, Premier ministre, et Lydie Polfer, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, ont représenté le Luxembourg au Conseil européen extraordinaire de Stockholm. Le ministre de l'Economie, Henri Grethen, et le ministre du Travail et de l'Emploi, François Biltgen, ont également participé au sommet.

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Le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, Lydie Polfer, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, et Henri Grethen, ministre de l'Economie

Les quinze chefs d'Etat et de gouvernement européens ont adopté au cours des discussions les conclusions de ce Conseil européen, qui traitent à la fois de la politique étrangère et des priorités économiques et sociales de l'Union européenne, en fixant un certain nombre d'objectifs devant être atteints lors du prochain Conseil européen de Göteborg, en juin 2001.


Jean-Claude Juncker, Gerhard Schröder,
chancelier allemand, et le Premier ministre néerlandais, Wim Kok

En ce qui concerne la politique étrangère, les Quinze ont rencontré le président de la Fédération russe Vladimir Poutine. Les pays de l'Union européenne ont confirmé leur intention de continuer à soutenir les réformes économiques en Russie, et ont insisté sur la "dimension nordique" dans le partenariat stratégique avec Moscou. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont signalé l'importance de l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ont demandé à Moscou de poursuivre ses efforts afin d'atteindre les critères nécessaires. Les dirigeants européens ont également fait part au président Poutine de leurs préoccupations concernant le respect des Droits de l'Homme dans le cadre du conflit en Tchétchénie.

Compte tenu des tensions récentes dans les Balkans, les Etats membres de l'Union européenne ont reçu le président de l'ARYM (Ancienne République yougoslave de Macédoine) Boris Trajkovski, aux prises avec une guérilla albanaise qui menace de déstabiliser son pays. Les chefs d'État et de gouvernements ont exprimé leur soutien au président de la Macédoine.

Les Etats membres ont également entamé des discussions sur les réformes de l'économie européenne. Les Quinze ont souhaité que les données fondamentales des pays de l'Union restent saines, avec une stabilité des prix, des taux d'intérêt bas et se sont réjouit du fait que les finances publiques dans les Etats membres soient en train de s'assainir.


Jean-Claude Juncker en compagnie de Jacques Chirac, président de la République française

Un autre point fort du sommet suédois concernait la libéralisation de certains services publiques comme le gaz, l'électricité, les télécoms. Le Luxembourg, la France et l'Allemagne ont plaidé en faveur d'une libéralisation réfléchie dans ces domaines en tenant compte, notamment, des spécificités des marchés nationaux et en soulignant l'importance du service universel dans ces domaines.

Dans le domaine social, les pays membres ont abordé des matières comme l'éducation, la formation professionnelle et la durabilité des systèmes de pensions.

Enfin en ce qui concerne le volet sanitaire, l'importance a été mise sur la crise de la ''vache folle'' et de la ''fièvre aphteuse''. Les Quinze ont exprimé leur préoccupation face à la gravité de la situation du secteur agricole et ont manifesté leur solidarité envers les agriculteurs et les autres communautés rurales. Ils ont souligné à cet égard l'importance de mettre en place une chaîne alimentaire sûre sur le long terme afin de "restaurer la confiance des consommateurs".

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