Jean-Claude Juncker, Henri Grethen et Luc Frieden au Conseil ECOFIN de l'UE

Le 5 juin 2001 s'est tenu à Luxembourg le Conseil Ecofin. Le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg y était représenté par Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministres des Finances, Henri Grethen, ministre de l'Economie ainsi que Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget.

La veille du Conseil Ecofin, a eu lieu une rencontre des représentants des douze Etats membres faisant partie de l'Eurogroupe. A l'issue de la réunion, le président du Groupe, le ministre des finances belge Didier Reynders, a déclaré que les membres de l'Eurogoupe étaient plutôt optimistes en ce qui concerne les perspectives économiques du Groupe. En effet, l'évolution économique dans les douze pays membres de l'Eurogroupe est meilleure que celle aux Etats-Unis. Il n'en reste pas moins que les performances économiques européennes sont moins bonnes que l'on aurait pu espérer il y a un an. Dans ce contexte, Jean-Claude Juncker a affirmé que "En matière de situation économique européenne, l'optimisme réaliste cède le pas au réalisme, par conséquent, nous sommes avertis". Le Premier ministre et ministre des finances luxembourgeois ne pense par pour autant qu'il faille remettre en cause toutes les politiques économiques qui ont été mises en place. Il recommande en revanche de consolider les finances publiques sans pour autant mener une politique budgétaire trop austère.

Lors du Conseil Ecofin et en vue du Conseil européen de Göteborg, les ministres de l'Economie et des Finances européens ont passé en revue les grandes orientations politiques économiques, la stratégie pour un développement durable et le paquet fiscal.

En ce qui concerne le code de bonne conduite dans le domaine de la fiscalité des entreprises, les Quinze ont pu trouver un accord. Ainsi, parmi les 66 mesures fiscales identifiées et qualifiées de nuisibles à la concurrence, 20 mesures ont été ou seront éliminées.

En revanche, les ministres européens n'ont pas pu se mettre d'accord sur une taxe sur la valeur ajoutée dans le domaine du commerce électronique. Cette taxe s'appliquerait à des entreprises non communautaires qui effectuent des activités de commerce électronique au sein de l'Union européenne. La taxe serait payable dans le pays résident du client.

Revenant sur les décisions prises lors du sommet de Feira concernant la fiscalité de l'épargne, Jean-Claude Juncker a à nouveau souligné qu'il n'accepterait la mise en oeuvre de ces décisions qu'à condition qu'auparavant un accord avec les pays tiers sur l'application de mesures identiques ait pu être atteint. Et de préciser que le Luxembourg n'acceptera l'échange d'informations que si les pays tiers l'acceptent également. Il a par ailleurs affirmé que si des négociations avec la Suisse et d'autres pays tiers débouchaient sur la mise en place d'une retenue à la source, le Luxembourg mettrait également en place un système de retenue à la source. De toute manière, le Luxembourg souhaiterait atteindre une solution européenne en matière de fiscalité de l'épargne.

En marge du Conseil Ecofin, Jean-Claude Juncker a également réagi aux informations publiées par le magazine allemand "Der Spiegel". Selon ce dernier, le Premier ministre luxembourgeois pourrait assurer la succession de l'actuel président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg. M. Juncker a catégoriquement rejeté ces propos et a souligné qu'il comptait rester Premier ministre au Luxembourg.

 

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