Lydie Polfer en visite en Suisse

Sur invitation de son homologue suisse, Joseph Deiss, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères s'est rendue en visite de travail en Suisse.


Les deux ministres des Affaires étrangères, Lydie Polfer et Joseph Deiss

Ce fut pour les deux ministres des Affaires étrangères l'occasion de procéder à une analyse approfondie de la situation internationale, des relations bilatérales ainsi que des relations entre l'Union européenne et la Suisse. Au cours des discussions, Joseph Deiss a confirmé que le gouvernement suisse poursuivait son engagement en faveur d'un rapprochement en direction de l'Union européenne. L'objectif de cet engagement étant d'adhérer à l'Union européenne, dès qu'une majorité de la population suisse marquerait son approbation à une telle adhésion. Le gouvernement suisse a par ailleurs salué le fait que le Luxembourg ait déjà ratifié en mai un accord entre l'Union européenne et la Suisse concernant la libre circulation des personnes. Cet accord pourrait entrer en vigueur au cours de l'année 2002.

Les autorités suisses ont confirmé leur volonté de continuer à coopérer avec l'Union européenne, notamment dans le domaine des contrôles aux frontières. A ce propos il a été précisé que la Suisse envisage d'adhérer à la convention de Schengen et de collaborer dans le domaine des questions liées aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. Par ailleurs, la Suisse souhaite collaborer de manière plus étroite dans le domaine de la lutte contre la contrebande, le blanchiment d'argent ainsi qu'en matière de protection de l'environnement, de la réglementation des produits issus de l'agriculture ainsi que d'études statistiques.


Le ministre suisse des Finances accueillant Lydie Polfer.

Aussi bien le ministre des Finances, M. Villiger que le ministre des Affaires étrangères M. Deiss ont souligné que la Suisse souhaitait préserver son secret bancaire et ne comptait pas adhérer à un système d'échange d'informations entre les administrations fiscales. En revanche, la Suisse ne s'opposerait pas à une réglementation commune en matière de retenue à la source avec l'Union européenne et d'autres partenaires. Dans ce contexte, Madame Polfer a précisé que le gouvernement luxembourgeois était lié aux décisions du Conseil de Feira, mais ne respecterait cet engagement que sous certaines conditions. Et de souligner qu'une solution acceptable pour le Luxembourg dans ce domaine serait forcément une solution qui engloberait toutes les places financières internationales, la Suisse y comprise.