François Biltgen tient une conférence de presse sur la régularisation des sans-papiers

Au courant du mois de mai 2001, le gouvernement luxembourgeois avait décidé de procéder à la régularisation des sans-papiers. Il s'agit ici d'une action "one-shot", c'est-à-dire d'une mesure unique visant à régulariser la situation des sans-papiers par le biais de l'emploi. Les demandes de régularisation ont pu être introduites entre le 15 mai et le 13 juillet.

Le 26 juillet, M. Biltgen, avec à ses côtés les représentants de la Fédération des artisans, de l'Horesca et de la Chambre d'agriculture, tous étroitement liés à l'action, avait organisé une conférence de presse afin de dresser un premier bilan de cette opération de régularisation. Ainsi, M Biltgen a signalé que jusqu'au 13 juillet, 1.480 dossiers, concernant au total 2.763 personnes avaient été introduits. La majorité des personnes est constituée de demandeurs d'asile en provenance du Kosovo, et qui se trouvent dans l'impossibilité de retourner dans leur pays d'origine.

Parmi les 2.763 sans-papiers enregistrés, 1.829 sont majeurs. 1.480 personnes n'ont pas d'emploi et 1.458 sont en possession d'un passeport valable. En revanche, 1.305 n'ont pas les papiers requis.

M. Biltgen a par ailleurs fourni des détails sur la provenance des sans-papiers. La majorité d'entre eux vient d'ex-Yougoslavie (1958 personnes), du Cap-Vert (168), d'Albanie (70), de Chine (63), de Bosnie-Herzégovine (57), d'Algérie (41), Pologne (39), de Macédoine (37) et du Brésil (33).

Au dire du ministre du Travail et de l'Emploi, il est cependant impossible d'indiquer d'ores et déjà combien de personnes, se trouvant dans une situation irrégulière, figurent parmi les personnes enregistrées.

En revanche, M. Biltgen a pu préciser que 98 permis de travail ont pu être accordés. Ainsi la situation de 194 personnes a pu être régularisée.

La plupart des personnes qui ont déjà un permis de travail sont occupées dans le secteur du bâtiment ou celui de la restauration.

Concernant l'employabilité des sans-papiers, il a été remarqué que souvent ces personnes n'ont pas les qualifications requises par les employeurs.

Enfin les représentants des trois organisations professionnelles ont exprimé leur volonté de contacter les entreprises affiliées auprès de leurs organisations afin de les inciter à faire appel aux sans-papiers, en cas de besoin de main-d'œuvre. Ils se sont par ailleurs engagés à encourager les entreprises qui emploient déjà des sans-papiers à régulariser la situation de ces derniers. Dans ce contexte, M. Biltgen a précisé que le gouvernement renoncerait à prendre des mesures à l'encontre de ces entreprises si celles-ci faisaient enregistrer les sans-papiers qu'elles ont embauchés et si elle payaient les cotisations sociales non encore réglées.

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