Lydie Polfer à la Conférence mondiale contre le racisme la xénophobie et l'intolérance à Durban (Afrique du Sud)

Le 31 août 2001, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères, s'est rendue à Durban (Afrique du sud) pour participer à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance.

Les travaux de cette conférence des Nations unies, qui s'est déroulée du 31 août au 8 septembre 2001 étaient regroupés selon cinq thèmes:

  1. sources, causes, formes et manifestations contemporaines du racisme;
  2. les victimes du racisme;
  3. les mesures en matière de prévention, d'éducation et de protection visant à éliminer, aux échelons national, régional et international, le racisme, la discrimination raciale et l'intolérance qui y est associée;
  4. les recours utiles, voies de droit, réparations (compensations) et autres à prévoir à tous les niveaux;
  5. les stratégies visant à instaurer l'égalité intégrale et effective, notamment la coopération et le renforcement des mécanismes mis en place par l'ONU et autres mécanismes internationaux pour lutter contre le racisme.

Près de 194 pays et organisations non gouvernementales (ONG) y ont participé.

Au cours d'une conférence de presse organisée le 4 septembre 2001 lors de son retour d'Afrique du Sud, la ministre des Affaires étrangères a exprimé ses regrets à propos de la tournure qu'a pris la conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance de Durban.

Lydie Polfer a déploré l'ambiance de la conférence, où le conflit au Proche-Orient a occulté les autres sujets tels que la question de la réparation pour l'esclavage et les autres formes du racisme moderne.

Le départ anticipé des Etats-Unis et d'Israël de la conférence, en raison de l'assimilation du sionisme au racisme a été jugé "regrettable" par Madame Polfer. Elle a fait preuve d'une certaine compréhension envers l'attitude israélienne. Dans ce contexte, la ministre des Affaires étrangères luxembourgeoise a déclaré que l'Union européenne "a pris conscience que (sa) responsabilité était accrue après le départ justement des Américains".

La ministre a insisté sur la position unie que tenait l'Union européenne et a précisé que si l'issue des négociations s'avérait inacceptable, les quinze pays de l'Union quitteraient ensemble cette conférence.

Par ailleurs, Lydie Polfer a évoqué le forum d'ONG qui se déroulait parallèlement à la conférence, caractérisé par une extrême violence verbale. Au dire de Lydie Polfer "ce forum a montré pourquoi on s'est réuni à Durban: pour faire face à l'intolérance et au racisme".

Dans un communiqué daté du 10 septembre 2001, Lydie Polfer s'est félicitée de l'adoption de la déclaration finale à l'issue de cette conférence.

La ministre a souligné que "le résultat est à mettre pour une grande partie au crédit de l'Union européenne qui a démontré qu'en renforçant sa politique étrangère commune, elle sait être un acteur important et décisif dans la solution des problèmes auxquels la communauté internationale reste confrontée".

La ministre a tenu à féliciter tout particulièrement Louis Michel, Président en exercice du Conseil des ministres de l'Union européenne, "pour son engagement personnel et la détermination dont il a fait preuve tout au long des négociations".

Lydie Polfer a déclaré que "les questions à l'ordre du jour de la Conférence de Durban restent vitales pour l'ensemble de nos sociétés et nous devons poursuivre le nécessaire et difficile effort de compréhension mutuelle dans nos rapports entre individus et entre Etats.

Ensemble, nous avons pris un nouveau départ dans le combat contre le racisme et l'intolérance. Le plus important est de considérer le succès de Durban non pas comme l'aboutissement de nos efforts, mais comme le point de départ d'un processus qui permettra au monde d'investir dans le présent et l'avenir sans retomber dans les fautes du passé".

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