Juncker au Conseil européen informel de Gand

Le vendredi 19 octobre 2001, Monsieur Jean-Claude Juncker, Premier ministre, a représenté le Luxembourg à la réunion informelle des Chefs d'Etat et de gouvernement à Gand.


Accueil chaleureux de M. Juncker par M. Verhofstadt, Premier ministre belge et actuel Président du Conseil de l'Union européenne

Les dirigeants européens y ont déclaré leur volonté de serrer les rangs face aux conséquences, notamment économiques, des attentats aux Etats-Unis. La mise en circulation de l'euro ainsi que l'élargissement de l'Europe, furent les autres grands débats du sommet.

L'Union a réaffirmé sa coalition contre le terrorisme. Les partenaires ont déclaré tout faire en leur pouvoir afin que les populations civiles soient épargnées. Qualifiant les frappes américaines de légitimes, les Quinze soutiennent l'élimination de l'organisation terroriste Al-Qaïda, à l'origine des attentats du 11 septembre.


M. Juncker lors de la conférence de presse

Aucun gouvernement ne s'est d'ailleurs activement exprimé en faveur d'une suspension des frappes. Concernant un "après Taliban", le conseil s'est prononcé "pour un gouvernement ayant une légitimité démocratique et représentative de la population", selon les termes du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Les Quinze ont également insisté sur la nécessité de relancer le processus de paix au Proche-Orient, où la ministre luxembourgeoise des Affaires étrangères Lydie Polfer mène du 21 au 25 octobre des entretiens avec des responsables politiques.

Quant aux conséquences économiques des attentats aux Etats-Unis, l'Europe affiche un "optimisme prudent" selon la formule du Premier ministre belge et président en exercice Guy Verhofstadt. Jean-Claude Juncker pour sa part estime que les conditions nécessaires à un redémarrage économique sont données.

L'arrivée de l'euro est estimée rassurante par Romano Prodi, président de la Commission européenne, dans la mesure où elle aidera à faire face à un impact économique qu'il estime d'ailleurs moindre en Europe qu'aux Etats-Unis.

Les Quinze ont atténué leur projet initial qui consistait à demander une "action décisive" de la Banque centrale européenne concernant une nouvelle baisse des taux.


M. Juncker et son homologue britannique Tony Blair

Le Conseil européen s'est montré satisfait des préparations relatifs à l'introduction de l'euro qui sera mis en circulation en janvier 2002. Le Conseil a de plus précisé que tous les acteurs économiques s'étaient engagés à garantir une stabilité des prix contre une augmentation artificielle.

Toujours selon l'avis du Conseil, les réformes d'impôts entamées par divers pays membres montrent déjà des effets positifs. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a souligné que par conséquent des restrictions concernant les investissements publiques planifiés ne seraient pas de mise. Une telle politique ne produisant à long terme que des effets contre-productifs.

Concernant l'avenir de l'Union européenne dans l'optique de son élargissement à l'Est, Romano Prodi a affirmé qu'il n'est pas question de le ralentir et que "les récents événements ont montré le besoin de plus, pas moins, d'Europe".

Le prochain sommet en décembre 2001 à Laeken, sera l'occasion pour un débat approfondi concernant les négociations en cours avec les pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne. Le sommet de Laeken les 14 et 15 décembre 2001 marque la fin de la présidence belge de l'Union européenne.

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