Jean-Claude Juncker rencontre les organisations syndicales de la Grande Région

Dans la perspective du Sommet de la Grande Région, qui aura lieu le 12 novembre 2001 à Mondorf-les Bains, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker a rencontré les organisations syndicales de la Grande Région le 22 octobre 2001 au ministère d'Etat.


M. Juncker avec les représentants des organisations syndicales de la Grande Région

L'ordre du jour prévoyait des discussions concernant la politique sociale de la Grande Région, composée de la Lorraine, du Luxembourg, de la Rhénanie-Palatinat, de la Sarre, de la Wallonie et de la Communauté germanophone de Belgique.

Les délégués des différentes organisations syndicales ont remis une déclaration commune à l'attention des participants au Sommet de la Grande Région qui se tiendra le 12 novembre 2001.

Cette déclaration syndicale, signée par le DGB de la région de Trèves et de la Sarre, les syndicats de Lorraine à savoir, la CFDT/UNSA, la CFTC, la CGT et la CGT/FO, la FGTB-Wallonie, la FGTB-Communauté germanophone de Belgique, la CSC-Wallonie, la CSC-Communauté germanophone de Belgique et la CGT (OGB-L/FNCTTFEL/FLTL) du Grand-Duché de Luxembourg, a pour objectif de demander aux responsables politiques de la Grande Région de soutenir, dans le cadre de l'Union européenne, une véritable politique sociale et démocratique.

Il faut observer que ces revendications vont dans le sens de ce qui a été demandé par la Confédération européenne des syndicats (CES). En effet, selon un délégué syndical, "A quelques semaines de la mise en circulation de l'euro, l'Union européenne est une fois de plus confrontée à la menace d'une récession et d'une augmentation du chômage".

Dans ce contexte, les organisations syndicales pensent qu'une collaboration interrégionale peut être un instrument de lutte contre le chômage et l'exclusion. Selon ces organisations, il paraît pour le moins surprenant de parler de pénurie de main-d'œuvre alors que le taux de chômage moyen de la région se situe entre 8 et 9%.

Elles invitent ainsi à institutionnaliser l'observatoire interrégional de l'emploi "en formalisant le réseau d'instituts qui collaborent actuellement et en le dotant d'un comité permanent qui oriente et suit les travaux du réseau". Il est suggéré également de mettre en œuvre des projets pilote interrégionaux.

Les délégués syndicaux ont souligné aussi qu'il fallait améliorer les infrastructures en matière de transport; d'après eux, les transports publics doivent devenir une priorité de la Grande Région.

Enfin, les organisations syndicales ont regretté l'insuffisance du dialogue social au niveau de la Grande Région.

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