Jean-Claude Juncker orateur au forum " Der Euro: Die Zukunft der Leitwährung"

Le jeudi 22 novembre, Jean-Claude Juncker, Premier ministre, ministre des Finances, a participé à Francfort, au forum politique et économique de l'hebdomadaire allemand Die Zeit.


Jean-Claude Juncker et Peter Sloterdijk (gauche) avec le modérateur Dr. Théo Sommer

A côté de M. Juncker ont encore participé à la table ronde Günter Verheugen, membre de la Commission européenne et le professeur Peter Sloterdijk, philosophe et recteur à la "Hochschule für Gestaltung" à Karlsruhe.

L'ex-chancelier allemand Helmut Schmidt a tenu l'allocution d'ouverture. Il a qualifié l'euro comme une valeur mondiale, un facteur stratégique aux mains des Européens qui permettra le développement de l'intégration au sein de l'Union Européenne. L'union monétaire serait un pacte historique unique qui apporterait des bénéfices considérables. Dès Pâques 2002, l'euro fera partie de notre vie quotidienne, sans pour autant se faire remarquer dans la vie de tous les jours, a déclaré l'ancien chancelier.

La question de base du forum était la suivante: "Der Euro: Neue wirtschaftliche und soziale Chancen für ein gemeinsames Europa? Oder Verlust der Währung - Verlust der Identität?" (L'euro: Nouvelle chance économique et sociale pour une Europe unie? Ou perte de monnaies locales et perte d'identités?).

Au programme des discussions figuraient entre autres les perspectives et les conséquences de l'euro, l'euro comme moyen psychologique pour créer le sentiment d'appartenance dans une Europe grandissante, l'euro entre les nécessités économiques et la perte des identités nationales, le rôle de l'euro dans dix ans.

Les discussions ont été menées par le Dr. Theo Sommer, ancien rédacteur en chef de Die Zeit.

Concernant la création d'une nouvelle identité européenne, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a constaté que les Européens, en agençant toutes les nations européennes, ont le sentiment de pouvoir montrer le chemin à suivre au reste du monde. Or pour un tel centralisme européen il n'y aurait aucune place. "Nous ne devons pas nous considérer comme les maîtres du monde."

Selon M. Juncker, les Européens devraient essayer d'intégrer leurs identités comme un tout, dans sa diversité, mais aussi comme un bloc monolithique plein de nuances, dans le 21e siècle.

Pour ce qui est de la diminution de l'aide humanitaire de l'Europe, le Premier ministre a remarqué que cette Europe, politiquement et monnétairement renforcée, n'est pas en mesure de suivre ses obligations au plan de politique international.

"Nous n'avons pas besoin de l'Europe si elle n'est utilisée pour améliorer le monde", a conclu M. Juncker.

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