Jean-Claude Juncker devant les Chambres de commerce internationales établies au Luxembourg

Le mercredi 28 novembre 2001, Monsieur Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances, a tenu un discours intitutlé "L'avenir de l'Europe" devant les Chambres de commerce internationales établies au Grand-Duché de Luxembourg.


Jean-Claude Juncker lors de son discours

Avenir et Europe ne seraient pas dissociables, mais iraient ensemble, affirmait Jean-Claude Juncker. "Le grand défi qui se pose à l'Europe est de rester fidèle aux ambitions que nous avons nourries les 20 ou 30 dernières années. Tous les défis sont là et le principe est de bien faire son travail".

"L'Europe reste un continent compliqué", a continué Jean-Claude Juncker, "et a toujours été un continent à la recherche de la bonne réponse au dilemme de savoir si nous voulons régler nos problèmes de cohabitation, de coexistence par les moyens pacifiques ou de la guerre. Longtemps nous avons pensé que cette interrogation aurait trouvé une réponse définitive. Nous savons depuis les événements tragiques de l'ex-Yougoslavie que la guerre reste un phénomène européen."

Concernant l'avenir de l'Europe, Jean-Claude Juncker, se considérant comme citoyen de l'Europe parce qu'artisan de la paix, est d'avis que "l'Europe a été inventée et doit être construite dans la durée, parce que nous devons faire en sorte que les tragédies européennes ne se reproduisent plus."

Avec l'arrivée de l'euro le 1er janvier 2002, il faudrait découvrir qu'il ne s'agit pas uniquement d'une union monétaire mais aussi d'une union économique. Jean-Claude Juncker a constaté que la politique monétaire fonctionne, mais que la politique économique serait absente.

"Les politiques économiques sont mal coordonnées en Europe", a lancé le Premier ministre, vu que les résultats de la coordination des politiques économiques ne seraient pas encore là. Or, face à une situation de récession, telle qu'elle se présente actuellement, la coordination des politiques économiques constituerait la bonne réponse de la zone euro.

Dans le domaine de la politique fiscale, il s'agit d'éviter "que l'on chasse le capital hors de l'Europe pour enrichir les places financières qui se situent hors de l'Europe".

En guise de conclusion, Jean-Claude Juncker a considéré que l'Europe ne serait pas faite pour elle-même." L'Europe doit avoir une ambition pour le monde".

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