Mme Polfer à la conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur le commerce

Les 18 et 19 mars se sont tenus successivement à Tolède la réunion informelle des ministres européens du Commerce extérieur et le séminaire des ministres euro-méditerranéens responsables pour les questions commerciales.


Mme Lydie Polfer en discussion avec le commissaire Pascal Lamy et le ministre libanais du Commerce, Copyright: MAE

La première réunion était avant tout appelée à faire le point sur la réplique de la Commission pour réagir aux mesures de sauvegarde des Etats-Unis en matière d'importation d'acier. Les ministres ont également débattu de l'adhésion de la Russie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et de l'organisation des futures négociations commerciales dans le cadre de cette organisation.

Représentant le Luxembourg, Mme Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a estimé que les mesures américaines n'étaient pas en conformité avec les règles de l'OMC et a pleinement soutenu l'intention de la Commission de poursuivre les consultations dans le cadre des règles de l'OMC et d'entamer une procédure pour de possibles mesures de sauvegarde européenne, conformément aux conclusions du Conseil européen de Barelone.

Pour ce qui est de l'adhésion de la Russie à l'OMC, le ministre luxembourgeois a estimé que celle-ci, pour nécessaire et utile qu'elle soit afin d'intégrer pleinement ce pays dans le système commercial multilatéral, devait reposer sur des critères économiques, comme pour l'ensemble des pays adhérents. Lydie Polfer s'est d'ailleurs félicitée des progrès faits par la Russie afin de se doter d'une législation moderne en matière commerciale, compatible avec les règles de l'OMC.

Concernant la préparation des négociations commerciales multilatérales, elle a félicité la Commission pour son rôle important, tant dans l'élaboration de l'accord de Doha que dans la résolution des questions organisationnelles pour mener les négociations. Elle a rappelé finalement qu'un des objectifs prioritaires du nouveau cycle devrait être de contribuer au développement des pays les moins prospères.

La deuxième journée de la rencontre était consacrée aux relations commerciales de l'Union européenne avec ses 12 pays partenaires méditerranéens, représentés à Tolède par leurs ministres du Commerce. Ils ont noté que les pays de la rive sud de la Méditerranée effectuaient près de la moitié de leur commerce total avec l'Union européenne qui est de loin leur plus important partenaire commercial, alors que seulement quelque 6% de l'ensemble des échanges des pays de la rive sud sont générés par des échanges intra-régionaux. De son côté, l'Union a effectué l'année dernière 7,1% de son commerce extérieur avec les pays méditerranéens.

Les ministres ont également relevé la dynamique des échanges qui, depuis1995, ont progressés de 110% pour ce qui est des importations de l'Union en provenance des pays méditerranéens, alors que les exportations de l'Union vers la région ont connu une progression de 49% au cours de cette période.

Les ministres ont confirmé leur engagement pour la création d'une vaste zone de libre échange euro-méditerranéenne qui exige la réalisation de progrès substantiels, tant dans l'intégration régionale que dans le rapprochement des législations et la facilitation des investissements.

Information transmise par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur, de la Coopération, de l'Action humanitaire et de la Défense

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