Jean-Claude Juncker s'exprime sur le pacte de stabilité et de croissance dans le "ARD-Morgenmagazin"

Lors d'une interview avec le "ARD-Morgenmagazin", le Premier ministre et ministre des Finances Jean-Claude Juncker s'est exprimé quant à la décision de la Commission européenne de repousser à 2006 l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques de la zone euro. L'interview a eu lieu au moment où les ministres des Finances et de l'Economie de l'Union européenne se rencontrent pour le conseil Ecofin à Luxembourg.

Dans son intervention télévisée, Jean-Claude Juncker s'est exprimé en faveur d'un engagement fort en faveur du pacte de stabilité et de croissance de tous les Etats membres, mais surtout de la part de l'Allemagne. "Tant l'Allemagne que d'autres Etats membres doivent maintenant faire preuve d'un engagement fort et d'une action exemplaire dans l'Union européenne. La balle se trouve désormais dans le camp des Allemands", a déclaré le Premier ministre dans l'interview.

Le Premier ministre et ministre des Finances a mis en exergue une fois de plus l'urgence de réformes structurelles dans les grand Etats membres de l'Union européenne. Selon M. Juncker, les efforts de consolidation budgétaire doivent être poursuivis ardemment. En tant que pays aspirant à la stabilité budgétaire, l'Allemagne devrait maintenant jouer la carte de la rigueur en matière de stabilité.

L'interview s'est terminée sur une note humoristique de Jean-Claude Juncker, qui précisait que le pacte de stabilité ne touche non seulement les grands Etats membres, préconisant la stabilité financière, mais aussi les petits Etats membres, "plus vertueux" en matière de stabilité économique, tel le Luxembourg.

Dans une déclaration officielle publiée dans la matinée du 8 octobre, les ministres des Finances des pays de la zone euro ont mis en garde que l'Allemagne pourrait dépasser cette année le déficit budgétaire de 3% et violer ainsi le pacte de stabilité et de croissance.

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